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Santé

COVID-19 : ce qu’il faut savoir sur les sous-variants BA.2, BA.4 et BA.5

Même si on assiste depuis quelques mois à un changement dans la manière de voir et d’adresser la pandémie dans le monde, ça ne signifie pas pour autant que la COVID-19 a dit son dernier mot. Le sous-variant BA.2, qui est lié à Omicron, a créé une nouvelle vague au printemps 2022 et les sous-variants BA.4 et BA.5 sont liés à une recrudescence des cas en ce début d'été.

Voici ce qu’il faut savoir sur BA.2, BA.4 et BA.5 :

  1. Il s’agit de sous sous-variants d’Omicron
  2. Il causent pratiquement les mêmes symptômes qu’Omicron
  3. Il sont toutefois plus transmissibles que la souche originale d'Omicron.

Que sont exactement le sous-variants BA.2, BA.4 et BA.5?

Il s’agit de souches spécifiques, et différentes du virus qui cause la COVID-19. Ces souche sont appelées des « sous-variants » parce que bien qu’elle présentent de petites différences par rapport à Omicron, ces différences ne sont pas assez importantes pour que BA.2, BA.4 et BA.5 soient considérés comme des variants propre, avec leur « nom » de lettre grecque (à part Omicron il y a aussi eu Alpha, Beta, Delta, etc.).

Rappelons qu’Omicron est lui-même considéré comme un variant du virus original de la COVID-19, identifié à la fin de l'année 2019. C’est en fait un comportement normal de tous les virus ; ils mutent et se transforment constamment. Bien que partageant la même origine, le virus qui infecte les gens avec la COVID-19 en ce moment est assez différent du virus qui circulait au printemps 2020! Les variants et sous-variants ne sont qu’une manière de catégoriser et de suivre la progression du virus pour la communauté scientifique.

En passant, il y a eu aussi un sous-variant BA.3 mais il n'a pas su s'implanter et a été très rapidement supplanté par les autres souches du virus en circulation.

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BA.2 en train de laisser sa place à BA.4 et BA.5

L'apparition des sous-variants BA.4 et BA.5 n'est pas nouvelle : l'OMs les considérait déjà comme étant non seulement d'intérêt mais « sous surveillance » en avril dernier. Ces sous-variants sont originaires du Botswana et de l'Afrique du Sud - qui était le pays où est initialement apparu Omicron. 

BA.4 est désormais majoritaire en Afrique du Sud, où une nouvelle vague est en cours. Les experts décrivaient cette vague comme ayant un impact modéré.

BA.5, quant à lui, est majoritaire au Portugal, où les cas de COVID augmentent mais moins que durant la vague précédente.

Les sous-variants BA.4 et BA.5 sont en train de supplanter BA.2 (qui a causé une forte vague au printemps) dans plusieurs pays comme la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Si BA.4 et BA.5 seraient encore plus contagieux que BA.2, rien n'indique pour l'instant qu'ils sont plus virulents ou dangereux. 

Qu’est-ce qui caractérisait BA.2?

Au point de vue scientifique, ce qui distingue BA.2 d’Omicron sont quelques mutations au niveau de la fameuse protéine à pointes (en couronne) qui caractérise les coronavirus.

Le sous-variant BA.2 cause pratiquement les mêmes symptômes que le variant Omicron. Sa principale différence est que BA.2 est plus transmissible ; soit environ une fois et demie la « contagiosité » d’Omicron.

Rien n’indique que BA.2 soit plus sévère qu’Omicron. En fait, l'OMS a même fait remarquer qu'en pleine vague liée à BA.2, le monde avait enregistré son nombre hebdomadaire de décès liés à la COVID le plus bas depuis le début de la pandémie en 2020. 

Une vague estivale à venir ?

Est-ce que BA.4 et BA.5 pourraient causer une nouvelle vague de COVID-19 au Québec à l'été 2022?

Il est certain que la belle saison aide à diminuer la propagation d'un virus comme la COVID-19, puisque les gens sont plus dehors. Mais les experts mettent quand même les gens en garde : l'été ou la belle température ne peut à elle seule empêcher la contamination - on n'a qu'à penser au variant Delta, qui a fortement circulé à l'été 2021.

Ce qui pourrait aider les sous-variants BA.4 et BA.5 à se propager, c'est une combinaison de plusieurs facteurs qui se produisent simultanément :

  • Leur contagiosité accrue, même par rapport à BA.2 (en Europe, ils créent des vagues encore plus rapidement).
  • Le relâchement généralisé des mesures sanitaires.
  • L'essouflement de l'immunité de la population (que ce soit à cause des vaccins, d'une infection à la COVID-19 ou des deux).

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Les réinfections rapides en hausse

Depuis plus de deux ans de pandémie, il nous est arrivé plusieurs fois de devoir rapporter/annoncer des mauvaises nouvelles que personne n'avait envie d'entendre. Mais celle-ci est peut-être la plus déchirante : de plus en plus de personnes rapportent, depuis Omicron/BA.2/BA.4/BA.5, des réinfections rapides à la COVID-19. On parle de 8 semaines, 6 semaines ou parfois même 4 semaines après l'infection initiale. Et ces 2e infections n'étaient pas asymptômatiques, ni nécessairement moins difficiles que les premières.

Selon Le Devoir, le risque de tomber malade 2 fois en très peu de temps serait même « 10 fois plus élevé avec Omicron qu'avec le Delta ». Même s'il existe encore peu de données à ce sujet et que le risque de réinfection varie grandement selon les groupes d'âge (les personnes âgées étaient très peu susceptibles d'être réinfectées comparées aux enfants), le taux de réinfection pouvait être aussi élevé que 24 % chez les 10 à 14 ans. 

Chose certaine, même après une infection à la COVID, c'est important de ne pas se croire immunisé à long terme -l'immunité durerait en effet seulement autour de 3 mois.