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La majorité des personnes qui attrapent la COVID-19 sont complètement rétablies quelques semaines après leurs premiers symptômes.
Toutefois, le virus de la COVID-19 demeure particulier dans le sens où une certaine proportion de patients présente des symptômes débilitants qui persistent à long terme, jusqu’à ce jour.
Un tour de piste de ce phénomène que l’on appelle la « COVID longue ».
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Au moins 10% des personnes qui attrapent la COVID-19 ont des symptômes qui persistent même une fois que le virus n’est pas présent dans leur organisme, mais ce chiffre pourrait être plus important.
Certaines sources parlent de 1 patient sur 4 voire même 1 patient sur 3! Ceci représente beaucoup de monde : si l’on considère à l’heure actuelle qu’autour de 1,2 millions de québécois ont attrapé le virus, l’estimé le plus conservateur signifierait que 120 000 personnes souffrent ou vont souffrir de COVID longue.
Les deux tiers des personnes affectées par la COVID longue sont des femmes. Le groupe d’âge le plus susceptible d’être affecté sont les 35 à 49 ans. On appelle parfois les gens qui souffrent de COVID longue les oubliés de la pandémie.
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Ce ne sont pas uniquement des gens qui ont eu une maladie sévère qui peuvent souffrir de la COVID-19 longue durée, au contraire!
Plusieurs personnes dont la vie s’est trouvée bouleversée par cette condition n’ont eu au départ qu’une maladie légère, voire même asymptomatique (c’est le cas pour 30% d’entre eux).
Ce ne sont pas non plus uniquement des personnes âgées ou des malades chroniques. Beaucoup de personnes sont jeunes et la plupart étaient en parfaite santé avant.
Ce type de syndrôme post-viral n’est pas inédit : il a déjà été identifié avec d’autres types de virus. Il existe par exemple des données sur les Canadiens ayant contracté le SRAS (un autre coronavirus) en 2003. Plus d’un an plus tard, environ 20% des patients n’étaient en effet toujours pas rétablis. La différence, c'est que comme très peu de gens avaient eu le SRAS comparé à la COVID-19, ces patients étaient en très petit nombre et ont reçu peu d’attention.
Aujourd’hui, la COVID-19 qui a infecté au moins 175 millions de gens dans la dernière année environ, expose ce problème de manière beaucoup plus aïgue qu’auparavant. Lorsque la pandémie sera enfin terminée, la COVID longue demeurera peut-être la séquelle de santé la plus importante liée à ce virus devant être prise en charge par la santé publique.
Le virus d’Ebola et la maladie de Lyme chronique sont d’autres exemples d’infections qui laissent des conséquences à long terme dans la vie des personnes affectées. Le phénomène s’apparente également à celui du syndrôme de fatigue chronique, qui lui aussi apparaît souvent à la suite d’une infection virale (telle que la grippe par exemple).
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Environ 16 mois après le début de la pandémie, plusieurs cliniques de recherche post-COVID ont vu le jour au Québec : à Montréal, à Sherbrooke, à Saguenay et en Montérégie. Plusieurs voix s’élèvent à l’heure actuelle pour qu’une clinique spécialisée voit également le jour à Québec.
La première clinique du genre dans la province, celle de Sherbrooke qui a ouvert ses portes à l’été 2020, suit déjà actuellement plus de 400 patients affectés par la longue COVID.
À l’heure actuelle, il n’existe pas à proprement parler de traitement pour la COVID longue, puisque peu de facteurs sont encore bien connus et compris sur cette maladie chronique. Mais il est important que les patients soient pris en charge, qu’ils soient écoutés et que leurs symptômes soient adressés, un par un. Il ne faut surtout pas perdre espoir d’une amélioration de la condition.
Si vous lisez l'anglais, il est intéressant de constater que les États-Unis ont déjà une longueur d'avance dans la recherche et le traitement des patients atteints de COVID longue. Le site COVID Long Haulers propose ainsi beaucoup d'information.
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