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Santé

COVID-19 : Tout savoir sur les tests rapides

Plus on avancera dans la pandémie et plus les tests rapides, que l’on peut faire chez soi pour obtenir facilement et rapidement un résultat lié à la COVID-19, prendront de place dans nos vies.

Pour l’instant, ils ne sont pas encore si répandus au Québec et suscitent beaucoup d’interrogations. Voici des réponses aux principales questions sur les fameux tests rapides pour obtenir un auto-diagnostic de COVID-19.

Comment ça marche un test rapide?

Il y a deux parties : le prélèvement et l’analyse.

En premier lieu, il est important de laisser les accessoires du test dans leur emballage stérile jusqu’au moment de les utiliser.

Il faut d’abord se laver les mains, puis entrer un long coton-tige dans chacune des narines en frottant légèrement et en faisant le tour, 5 secondes par narine. Il ne faut pas aller plus haut dans le conduit nasal (comme pour les tests PCR du début de la pandémie) et il ne faut pas frotter trop fort : ce geste ne devrait pas être douloureux. (Il se peut que ça chatouille et qu’il y ait un larmoiement tout de même). Attention : voir la section suivante, désormais il est recommandé de prélevé aussi et d'abord dans la bouche.

En deuxième lieu, on plonge le coton tige, dans un petit tube qui contient une solution liquide, en le tournant dans le liquide plusieurs fois. On laisse reposer 2 minutes.

En troisième lieu, on retire le coton tige du tube, puis on verse quelques gouttes de liquide à l’endroit indiqué sur la planchette d’analyse. Cette planchette ressemble beaucoup à un test de grossesse.

Après un maximum de 15 minutes, le résultat apparaît. Une barre (vis-à-vis le C pour contrôle) signifie que le test fonctionne, et si au bout de 15 à 25 minutes il y a toujours seulement une barre, le résultat est négatif.  

S’il y a deux barres, le test est positif. Même si la 2e barre (vis-à-vis le T pour test) est très pâle, ça signifie quand même un résultat positif.

Nouvelle recommandation : prélever aussi dans la bouche

De plus en plus d'experts recommandent aussi de faire un prélèvement dans la gorge, en plus des narines, lors d'un test rapide.

Cette mesure pourrait diminuer le taux quand même assez élevé de faux négatifs (voir plus bas dans cet article). 

La procédure idéale pour effectuer le prélèvement serait donc comme suit :

  1. Frotter d'abord le coin d'une joue 5 fois, puis le coin de l'autre joue 5e fois
  2. Frotter derrière la langue, près du palais pendant quelques secondes
  3. Tourner au fond d'une narine au moins 5 fois, puis au fond de l'autre narine 5 fois.

Ensuite, on peut déposer le coton-tige (écouvillon) dans le liquide.

Quand utiliser un test rapide?

Il est préférable d'utiliser les tests rapides seulement lorsqu'on présente ou ou des symptôme(s) de la COVID-19, ne serait-ce qu'un petit mal de gorge.

Il est également possible d'utiliser un test rapide pour se tester en prévention, même en l'absence de symptômes. Par contre, il faut comprendre que les tests sont moins fiables dans ce cas.

À lire aussi : Symptômes du variant Omicron : quelles sont les différences entre la COVID-19 et le rhume?

À partir de quel âge un enfant peut-il fait un test rapide?

Les manufacturiers indiquent habituellement qu’on peut faire un test sur un enfant à partir de 2 ans. Mais les pédiatres en général disent que c’est possible de le faire même sur un bébé; simplement ça n’a pas été testé avec des bébés lorsque le produit a été formulé, mais il n’y a pas de danger.

Un test rapide négatif.

Où trouver des tests rapides?

Dans les pharmacies, partout au Québec. Par contre à l’heure actuelle, ils ne sont pas encore si faciles à se procurer. Pour les obtenir, il faut prendre un rendez-vous sur le site de Clic Santé, soit le même site que pour la vaccination contre la COVID-19

Sur la page d'accueil, dans la boîte Sélectionner un service, il faut choisir Distribution trousse dépistage gratuite.

Le site va proposer des pharmacies proches de chez vous; mais en ce moment, avec la 6e vague, beaucoup de ces endroits n'ont pas de disponibilité avant 7 jours. Il faut donc s'armer de patience et ne pas hésiter à aller chercher un peu plus loin, si c'est possible.

À combien de boîtes a-t-on droit?

En théorie, chaque personne de 14 ans et plus au Québec aurait droit à une boîte de 5 tests par mois, fournis par le gouvernement.

Pour l’instant toutefois, la demande surpasse encore l’offre, donc ce n'est pas encore le cas.

Le gouvernement a demandé aux personnes qui ont reçu des tests de l’école ou du milieu de garde de leur enfant de laisser la chance aux autres de s’en procurer en pharmacie.

Combien coûtent les tests rapides?

Les tests fournis par le gouvernement sont gratuits.

Il est possible de se procurer des tests rapides en ligne mais ils sont rares et très chers (on peut penser à au moins 20$ le test, donc 100$ pour une boîte de 5). C’est à cause de la pénurie mondiale en ce moment ; le même phénomène de rareté que ce qu’on a vu avec les masques et le désinfectant en début de pandémie font malheureusement grimper les prix.

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Peut-il y avoir des faux négatifs ?

Le plus grand avantage de ces tests est leur rapidité et leur simplicité. Par contre, leur plus grand désavantage est qu'ils ne sont pas aussi fiables que les tests PCR effectués en laboratoire.

Les faux négatifs sont possibles, voire même assez fréquents. Ces tests sont meilleurs pour établir un diagnostic positif parmi ceux qui ont des symptômes que ceux qui sont asymptomatiques – c’est à cause de la charge virale de la personne. Une personne présentant des symptômes aura normalement plus de charge virale qu’une personne qui n’en n’a pas… Et ces tests sont moins « sensibles » à une charge virale basse (mais tout de même présente) que les tests PCR.

La fiabilité dépend des marques de tests ainsi que du délai du test depuis l’apparition des symptômes de la personne -voir la section suivante.

Est-ce que les tests peuvent être utilisés à n'importe quel moment de l'infection?

Les tests sont moins fiables au tout début de l'infection.

Les premiers jours de leurs symptômes, beaucoup de gens testent négatifs, même s'ils sont malades. Ce n'est souvent qu'à partir de la 3e, 4e ou même 5e journée que leur test devient positif -en même temps que leurs symptômes commencent à diminuer! 

C'est donc réellement important de se fier plus aux symptômes qu'aux tests, qui ne sont pas infaillibles. De plus, selon l'infectiologue de l'Université McGill le Dr Vingh, il n'y a en ce moment (début avril) à peu près aucun autre virus respiratoire qui circule au Québec, donc n'importe qui présente des symptômes a fort probablement la COVID, même si les tests sont négatifs. 

Peut-il y avoir des faux positifs?

Contrairement aux faux négatifs, les faux positifs sont quant à eux beaucoup plus rares. Si ces tests ne pas toujours capables de bien établir un diagnostic de COVID-19 chez les personnes qui sont faiblement positives ou asymptomatiques (faux négatif), il est par contre très fiable pour l’inverse (de l’ordre de 99,6 % selon une étude).

Si le résultat du test rapide indique positif, on peut donc bien s’y fier et il y a très, très peu de chances que la personne n’ait PAS la COVID-19.

Quoi faire si le résultat est positif?

S’isoler pendant 5 jours minimum, pour les personnes adéquatement vaccinées, ou 10 jours pour les autres (incluant les jeunes enfants).

Quoi faire si le résultat est négatif?

Si vous n’avez pas de symptômes, vous pouvez vous fier au résultat et poursuivre vos activités habituelles.

Si vous avez des symptômes de la COVID-19 et que le test est négatif par contre, la prudence est de mise. Le gouvernement recommande ainsi de s’isoler pendant 24 heures puis de passer un deuxième test. Ceci permet justement d’éviter une bonne partie des « faux négatifs ».

Si le 2e test est toujours négatif, vous pouvez poursuivre vos activités habituelles. Si le 2e test est positif, la période d’isolement continue.

L'importance de déclarer tous les résultats

Le gouvernement du Québec demande désormais aux gens de déclarer tous les résultats des tests rapides effectués à la maison, que ce résultat soit négatif ou positif. 

En l'absence de tests PCR disponibles pour la population générale, ceci permet de conserver un certain suivi sur les tests, les cas de COVID-19 ainsi que le taux de positivité.

 

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