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En Vedette

Geneviève Leclerc soulève un malaise devant le retour de La Voix

L’annonce du grand retour de La Voix à l’hiver 2026, en remplacement de Star Académie, a soulevé bien des réactions cette semaine!

Parmi les voix qui se sont fait entendre, celle de la chanteuse Geneviève Leclerc a résonné avec force et émotion!

Dans une longue publication partagée sur ses réseaux sociaux, l’ex-participante de La Voix saison 4 n’a pas mâché ses mots pour exprimer le profond malaise qu’elle ressent face à cette décision... et plus largement face à la façon dont les émissions de téléréalité musicale sont traitées au Québec.

La chanteuse, qui a participé à l’émission en 2016, se dit reconnaissante de cette expérience qui lui a permis de se faire connaître du grand public! Mais elle met rapidement les choses en perspective:

« C’était en 2016. Il y a déjà 9 ans. Et déjà à ce moment-là, le disque ne se vendait plus, les radios avaient leurs listes figées, et les scènes payantes se faisaient rares. Rien ne s’est arrangé depuis. »

Selon elle, ce n’est pas tant le retour de La Voix qui pose problème, mais plutôt la logique de production derrière ces émissions: une alternance de formats dictée uniquement par les coûts et la rentabilité, sans réelle considération pour les artistes qui y participent.

« On crée des bassins d’artistes à répétition […] sans jamais avoir le marché pour les soutenir après. »

Geneviève soulève un point souvent tu: une fois l’émission terminée, que reste-t-il pour les jeunes talents propulsés sous les projecteurs pendant quelques mois? Ceux à qui on a promis mer et monde...

« Pas plus de subventions, pas plus de place sur scène, pas plus d’espace médiatique. »

Elle s’inquiète du manque de filet de sécurité pour ces artistes, qui doivent ensuite naviguer seuls dans un marché déjà saturé. Elle va même plus loin, questionnant les producteurs et le public:

« Est-ce que vous dormez bien avec ça, le soir? »

Fiouff! Ça porte à réfléchir...

En soulignant qu’elle parle autant en tant qu’artiste qu’en tant que productrice, Geneviève Leclerc donne un éclairage précieux sur les rouages de l’industrie. Elle ne rejette pas La Voix: elle en souligne les bienfaits et l’impact positif qu’elle a eu dans sa vie. Mais elle demande qu’on ait enfin une discussion sérieuse sur ce qu’on promet aux artistes et sur ce qu’on leur laisse vraiment.

« Année après année, ces shows-là ne m’offrent pas du divertissement. Ils m’offrent de L’ANGOISSE. »

Lisez son texte complet:

«PRODUCTEURS, ARTISTES ....

y’a-tu juste moi qui voit le MALAISE là-dedans?

Je viens de lire un article sur le retour de La Voix en 2026, au détriment de Star Académie. On y parle de budget, de rentabilité, de décisions économiques. Et je comprends : en tant que productrice, je sais ce que c’est que d’évaluer un projet, d’analyser les coûts, de faire des choix. Rien à redire là-dessus.

Mais ce qui me dérange profondément, c’est qu’on parle de ces émissions comme de simples produits à alterner selon le retour sur investissement — sans jamais parler des artistes qu’on génère année après année.

Parce que ça fait maintenant près de 20 ans qu’on produit de la télé-réalité musicale au Québec. Depuis Star Académie, La Voix, Mixmania et d’autres, on crée des bassins d’artistes à répétition, des cohortes de 10 à 20 personnes qu’on met en lumière pendant quelques mois… sans jamais avoir le marché pour les soutenir après.

Moi, j’ai fait La Voix saison 4. C’était en 2016. Il y a déjà 9 ans. Et déjà à ce moment-là, le disque ne se vendait plus, les radios avaient leurs listes figées, et les scènes payantes se faisaient rares. Rien ne s’est arrangé depuis. On sait que le marché est saturé, qu’il n’a plus la place pour absorber ces nouveaux artistes qu’on expose un instant — et qu’on laisse tomber ensuite.

Mais ça ne nous a jamais arrêtés.

Alors aujourd’hui, on nous dit que Star Académie coûte trop cher. Que La Voix est plus "rentable". Très bien. Mais quand va-t-on parler de la rentabilité du côté de l’artiste? Parce qu’un jeune qui sort de là, qui devient son propre entrepreneur du jour au lendemain, n’a pas plus d’outils pour gagner sa vie aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Pas plus de subventions, pas plus de place sur scène, pas plus d’espace médiatique.

Alors au lieu de basculer d’un concept à l’autre selon ce qui est le moins coûteux à produire, est-ce qu’on pourrait penser à l’humain derrière ça?

À l’artiste à qui on fait miroiter un rêve, une carrière, une place dans un marché qui n’existe plus?

Moi je demande :

Est-ce que vous dormez bien avec ça, le soir?

Je veux juste être très claire.

Je suis extrêmement reconnaissante envers La Voix saison 4. C’est ce passage qui m’a permis de me faire entendre au Québec. Mais rien n’a été garanti. J’ai dû travailler très, très fort pour bâtir la suite. Et j’ai eu la chance d’arriver là avec plus de 20 ans de métier derrière la cravate. Ce n’était pas facile. Ça ne l’est jamais.

Année après année, ces shows-là ne m’offrent pas du divertissement. Ils m’offrent de L'ANGOISSE

Je pense toujours à ces jeunes artistes.

Qu’est-ce qui va leur arriver »