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C'est avec une grande tristesse que le quartier de Notre-Dame-de-Grâce (NDG) voit partir l’un de ses restaurants, en raison d’une hausse trop importante de loyer.
Le charmant restaurant Entre-Deux situé sur la rue Sherbrooke Ouest a annoncé sur Instagram la fermeture définitive de ses portes, prévue pour le 29 novembre.
Après près de cinq années d'existence, l'équipe d'Entre-Deux a expliqué que la décision était inévitable, pointant du doigt l'augmentation déraisonnable du loyer proposée par le nouveau propriétaire des lieux.
Le restaurant, qui s'était construit une communauté fidèle autour de son espace chaleureux de seulement 30 places, avait réussi le pari difficile de survivre à la pandémie. Malheureusement, leur plus grande crainte est devenue réalité à la fin du bail.
«Nous avons toujours redouté le jour où nous ferions face à une augmentation de loyer déraisonnable à la fin du bail. Malheureusement, cette crainte est devenue réalité avec notre nouveau propriétaire, dont le loyer proposé n’avait tout simplement aucun sens pour un petit restaurant comme le nôtre» a partagé l'équipe sur Instagram.
Cette situation illustre malheureusement les défis constants auxquels sont confrontés les petits commerces locaux à Montréal face à la flambée des coûts immobiliers.
Malgré la peine, l'équipe d'Entre-Deux a tenu à remercier sa communauté et laisse une porte ouverte pour l'avenir: « NDG aura toujours une place dans notre cœur — et qui sait, peut-être qu’Entre-Deux reviendra un jour.»
Les clients sont invités à se joindre à l'équipe le 29 novembre pour un tout dernier service, l'occasion de lever un verre pour une ultime célébration et de les aider à liquider les stocks restants.
Pour l'instant, les efforts se concentreront sur leur nouveau projet, le Bar Numero, où ils espèrent préserver l'esprit convivial et l'ambiance qui faisaient le succès d'Entre-Deux.
Ce qui arrive à Entre-Deux n'est malheureusement pas un cas isolé, mais le reflet d'une crise bien réelle qui mine plusieurs petits commerçants montréalais.
Contrairement au secteur résidentiel, le marché des baux commerciaux au Québec n’est pas règlementé les hausses de prix des loyers lors du renouvellement d'un bail.
Cette absence de réglementation ou de plafond met les petits commerçants, souvent considérés comme le cœur de la vie de quartier, en position d'otage face à des propriétaires qui peuvent imposer des augmentations jugées «déraisonnables» (parfois rapportées à plus de 200 %).
Dans ces cas de prix devenu trop élevé, du jour au lendemain, certains se voient forcés de fermer boutique malgré une clientèle fidèle et un modèle d'affaires sain.
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