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L’automne est la saison parfaite pour s'adonner à la randonnée. En plus, on n’a pas besoin de partir très loin pour admirer le spectacle des couleurs qui évolue jour après jour.
On est toutefois nombreux à vouloir en profiter. Heureusement, il est possible de s’éloigner de la foule en empruntant des sentiers un peu moins fréquentés, un peu plus exigeants, mais tout autant magnifiques.
Je vous raconte tout de ma randonnée sur le sentier des Crêtes du parc du Mont-Orford.
Le temps d’une escapade de dernière minute, je suis partie deux nuits au parc du Mont-Orford.
Dans les campings de la SÉPAQ, même si les stationnements sont pleins à craquer et que les emplacements de camping sont réservés pour la plupart, on se retrouve tout de même dans un environnement calme et paisible. En effet, puisque les sites de camping sont espacés et que les arbres sont nombreux, on a l’impression d’y être presque seuls!
En dormant sur place, cela permet aussi d’être parmi les premiers à fouler les sentiers, un avantage non négligeable lors des fins de semaine achalandées.
Dès 8h, on est prêt à partir! La décision a déjà été prise de se diriger vers le sentier des Crêtes, car on a lu qu’il est beaucoup moins achalandé que le Mont Chauve (le sentier le plus populaire du parc), mais on n’a pas arrêté notre choix sur la durée de la randonnée.
Étant donné que le sentier des Crêtes est considéré comme difficile, on s’est dit qu’on prendrait notre temps, et que notre niveau d’énergie dicterait où l’on s’arrêterait.
En effet, différentes options s’avèrent possibles sur ce sentier:
Au petit matin, on quitte le camping du secteur du lac Stuckely et on atteint, en une quinzaine de minutes, le début du sentier des Crêtes.
La signalisation s’avère claire, il est donc facile de s’y retrouver. Les sentiers sont également bien balisés.
On constate rapidement que ce n’est pas sans raison que cette section est nommée L’Escalier du nord. On monte sur de belles grosses marches en pierre, encore et encore.
L’ascension est exigeante au niveau du cardio, mais il suffit de respecter son rythme et de prendre des pauses pour admirer la nature, si belle. Partout, où l’on pose nos yeux, le spectacle est féérique. On a même droit à une pluie de feuilles.
On est seul.e.s sur le sentier. Je m’arrête parfois pour le simple plaisir d’écouter le silence. C’est si rare! En cette belle matinée, aucun bruissement de feuilles ne se fait entendre. À l’abri dans cette forêt, le vent semble ne pas s’être réveillé encore…
Après une montée plutôt soutenue, on accède à la Roche Fendue. Le décor est splendide, avec cette roche, qui complète le panorama.
Cependant, sur cette pointe, le vent est de retour, avec force. On ne s’éternise donc pas ici et on poursuit notre ascension.
Une trentaine de minutes plus tard, on est déjà au Pic de l’ours. C’est le moment d’une pause bien méritée pour admirer la vue à 360 degrés.
Initialement, on pensait s’arrêter au Pic de l’ours et revenir sur nos pas. Mais, il est seulement 10h30 et on a encore plein d’énergie. Pourquoi ne pas continuer? Alors, on poursuit notre chemin.
Étant donné le nom du sentier, je pensais qu’on marcherait sur des crêtes à flanc de montagne… C’est loin d’être le cas. On est peut-être sur les crêtes, mais les points de vue sont peu nombreux.
La randonnée est tout de même agréable, et on apprécie la nature qui nous entoure; les feuillus, les conifères, les fougères, la mousse qui s’étale sur les rochers.
On monte et on descend légèrement, mais il n’y a plus d’ascension exigeante, comme au début de l’Escalier du nord. À l’occasion, on a encore quelques montées sur des pierres qui font office de marches.
À midi, un point de vue s’ouvre devant nous! On est maintenant tout près du mont Orford. On en profite pour diner, dans le calme de la montagne.
Une vingtaine de minutes de marche nous sépare d’une nouvelle signalisation: 900 mètres pour atteindre le sommet du mont Orford. 900 mètres, c’est peu! Cependant, il s’agit de 900 mètres sur une piste de ski très abrupte.
Ce ne sont pas 900 mètres qui vont nous arrêter… On est capable! Toutefois, monter sur une pente de ski niveau expert, c’est toujours exigeant, et désagréable.
Les cailloux roulent ici et là et nous obligent à surveiller sans cesse où l’on pose nos pieds. Heureusement, lorsqu’on s’arrête pour reprendre notre souffle, le paysage devant nous vaut bien tous nos efforts.
Enfin, un dernier sommet est atteint, celui du mont Orford! La vue y est effectivement très belle, mais on y trouve la foule, puisqu’une télécabine permet de joindre ce sommet.
C’est tout un contraste, par rapport à nos dernières heures passées dans le calme total. Le stationnement tout en bas nous rappelle qu’on est samedi et que c’est la folie pour venir profiter du spectacle des couleurs de l’automne.
On s’empresse de retrouver la tranquillité de notre sentier, on revient alors sur nos pas: on doit redescendre la piste de ski, sur près de 3 km.
Pour ma part, c’est la partie la plus ardue. Mes genoux souffrent énormément, à un point tel que si je n’avais pas mes bâtons de marche, je ne pourrais plus marcher…
Enfin, on arrive tout en bas des pistes de ski et on reprend le sentier qui permet de compléter la boucle du sentier des Crêtes. Cette dernière section de près de 6 km se fait sur du plat. Par chance, la douleur de mes genoux disparait automatiquement.
À 15h30, on est de retour au camping. Nos jambes sont heureuses de pouvoir prendre une pause! Nous aussi! On est surtout vraiment comblé.e.s par tous ces kilomètres parcourus et ces beaux paysages.
Selon les informations du parc du Mont-Orford, la durée à prévoir pour cette boucle est de 9 heures. De notre côté, 7 heures ont été suffisantes et on s’est permis d’arrêter à maintes reprises pour profiter des paysages, manger des collations et pour diner.
Cette randonnée est considérée comme difficile. Malgré tout, je crois qu’elle est accessible à la plupart des gens en bonne condition physique, tout en respectant son rythme lors des montées.
Les rochers sont nombreux, ainsi que les passages boueux, il faut donc avoir de bonnes bottes de marche ou de bons souliers avec de l’adhérence. Les bâtons de marche sont aussi primordiaux, si on veut éviter des blessures aux genoux.
Et, ce qu’il y a de merveilleux sur ce sentier, c’est qu’on est réellement loin de la cohue. C’est même tout l’inverse! Bien qu’il y ait eu un très fort achalandage durant cette journée, on a croisé à peine une dizaine de personnes sur le sentier.
Ce n’est qu’au sommet du mont Orford qu’il y avait foule. Sinon, tout au long de la journée, on a été seul.e.s, ou presque!
Pour une expérience optimale, dormez au camping du parc Mont-Orford la veille afin de partir tôt le matin.
Si ce n’est pas possible, assurez-vous d’atteindre l’un des stationnements, soit celui près de l’accueil Bonnallie ou de la Grande-Halte, vers 8h, ou même avant. À partir de ces deux stationnements, vous pouvez rejoindre facilement le Sentier des Crêtes.
Selon le temps que vous disposez, vous pouvez opter pour une seule section du sentier des Crêtes, en vous arrêtant au Pic de l’ours. D’ailleurs, selon moi, il s’agit de la plus belle partie du sentier, qui offre également les plus beaux points de vue.
N’oubliez pas de porter de bonnes chaussures, des vêtements pour affronter les vents froids au sommet (pensez à apporter une tuque!), mais aussi un t-shirt, car vous aurez chaud lors des ascensions. Apportez aussi avec vous suffisamment d’eau et des collations.
Randonnée d'un jour: comment se vêtir et quoi apporter
Bonne randonnée et bon spectacle des couleurs!
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