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Famille

Rosalie Taillefer-Simard s’ouvre sur la maternité: «Être maman, ça change toute une vie»

Rosalie Taillefer-Simard s’est longtemps demandée si son premier enfant allait pouvoir entendre et parler contrairement à elle. Sachant que son frère, que les deux filles de son frère et elle sont malentendant.e.s, Rosalie avait quelques craintes à ce sujet. 

C’est pourquoi elle a voulu que sa fille Adélie passe rapidement le test de dépistage de l’audition qui est maintenant obligatoire dans tous les hôpitaux lors de la naissance d’un enfant. 

Ayant accouché pendant une fin de semaine où plusieurs membres du personnel de l’hôpital étaient absents, elle a dû attendre un mois avant de faire passer le test à sa fille. Malgré l’attente, elle a pu remarquer quelques signes encourageants. 

 «Dès les premiers jours, on se doutait qu’elle entendait. Elle faisait des sauts à chaque son, elle écartait ses mains», nous souligne la jeune maman. 

Le résultat a finalement surpris tout le monde: Adélie est le premier bébé de la famille Taillefer-Simard qui peut entendre et parler normalement. 

Rosalie nous a expliqué que toute la famille a dû s’habituer à l’arrivée d’Adélie, tellement que ses parents, René Simard et Marie-Josée Taillefer, n’étaient pas habitués à entendre un bébé pleurer pendant la nuit. 

«Être maman, ça change toute une vie.»

La petite Adélie aura 2 ans en septembre prochain, et Rosalie s’épanouit beaucoup dans sa nouvelle vie de maman. «Être maman, ça change toute une vie», indique-t-elle. 

En raison de sa surdité, il y a évidemment certains aspects de sa vie qui sont différents. Par exemple, elle ne peut pas entendre parler ou pleurer sa fille pendant la nuit. 

«La nuit, moi je n’entends pas. J’enlève mon implant parce que si je le garde, ça grince comme un micro qui frotte sur un oreiller», avance-t-elle. 

C’est son amoureux qui est entendant qui peut alerter Rosalie si jamais la petite se réveille pendant la nuit. Ils ont essayé d’installer un détecteur de pleurs pour bébé, mais les sons qui en sortaient pouvaient être des simples bruits normaux qui ne nécessitent pas leur réveil durant la nuit.

La jeune maman se trouve tout de même chanceuse de pouvoir vivre une vie assez normale avec sa fille: elles adorent aller au parc en faisant du vélo ou en marchant par exemple. 

«On aime notre fille, donc ça ne nous dérange pas de faire toutes ces choses-là», mentionne-t-elle. 

Sensibiliser les gens à la cause

Depuis 5 ans déjà, Rosalie est porte-parole de la Semaine québécoise des personnes handicapées. Cette année, elle porte la cause en compagnie du danseur Luca Lazylegz Patuelli. 

«Il y a encore des gens qui ne comprennent pas c’est quoi d’être une personne malentendante. C’est pour ça qu’il faut continuer d’en parler», précise-t-elle à propos de son mandat. 

Rosalie se souvient très d’un commentaire reçu sur les réseaux sociaux d’une personne qui se demandait pourquoi elle utilisait un téléphone si elle était malentendante. Avec cette vidéo, elle voulait montrer qu’elle était capable de parler au téléphone, mais que les bruits ambiants pouvaient parfois la déranger. 

«Je ne m’en fais pas avec cette critique-là, je continue d’avancer. C’est juste que je trouve ça bizarre qu’en 2025, il y ait encore des gens comme ça», dit-elle en faisant référence au fait que l’internaute n’était pas sensibilisé à la cause. 

Je ne m’en fais pas avec cette critique-là, je continue d’avancer. C’est juste que je trouve ça bizarre qu’en 2025, il y ait encore des gens comme ça. —Rosalie Taillefer-Simard

Selon Rosalie, il ne faut jamais se fier à la première image d’une personne. Et elle a bien raison de le mentionner. 

Pour en savoir plus sur la Semaine québécoise des personnes handicapées, rendez-vous sur le site Internet du gouvernement du Québec

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