Reconnaitre les comportements à risque au volant
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Conduire, c’est un peu comme respirer… on le fait parfois depuis si longtemps qu’on oublie l’importance de chaque geste. Au fil des années, les itinéraires deviennent des automatismes, les actions s’enchaînent avec fluidité et la routine prend le dessus. Pourtant, c’est précisément quand elle s’installe que certaines mauvaises habitudes apparaissent.
Cet automne, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) souhaite rappeler aux automobilistes que bien se conduire sur la route, c’est juste la base.
On peut penser que la distraction au volant se résume à texter ou à parler au cellulaire, mais c’est bien plus que ça. D’ailleurs, c’est l’une des principales causes d’accidents de la route. Chaque année, elle cause en moyenne 104 décès, 376 cas de blessures graves et 11 121 cas de blessures légères.
Elle se présente sous plusieurs formes :
Ces gestes semblent anodins, mais ils détournent notre attention visuelle, manuelle et cognitive. Et à 90 km/h, détourner les yeux 2 secondes, c’est parcourir l’équivalent d’un terrain de football… sans regarder devant.
Le feu jaune, ce n’est pas un signal pour accélérer, mais bien pour ralentir. Il faut être attentif et anticiper les changements de feux. Respecter les feux jaunes et rouges, c’est respecter la priorité des autres.
Certains comportements agressifs sont devenus trop fréquents : coller le véhicule devant soi, couper brusquement une autre voiture, dépasser par la droite. Ces manœuvres créent de l’inconfort, mais surtout un danger qui peut être évité.
Les conducteurs et conductrices s’attendent à ce qu’on les dépasse par la gauche. Un dépassement par la droite surprend et peut causer une réaction imprévisible. Arriver quelques minutes plus tôt ne compense jamais les conséquences d’un potentiel accident.
Utiliser ses clignotants, ce n’est pas facultatif, ni un détail qu’on peut oublier. Au Québec, c’est obligatoire de signaler ses intentions et de prévenir les autres usagers de la route de ses manœuvres. C’est aussi une façon d’assurer une meilleure courtoisie au volant.
La voie de droite est la voie de circulation et celle de gauche, la voie de dépassement. Rester dans la voie de gauche nuit à la fluidité de la circulation, pousse certains conducteurs à dépasser par la droite et génère de la frustration et des comportements imprévisibles. Respecter cette règle, c’est faciliter la cohabitation et réduire les tensions superflues.
Certaines personnes croient que rouler un peu plus vite « ne change pas grand-chose » et que tout le monde le fait. Pourtant, les limites de vitesse sont établies selon des critères précis, comme la densité de la circulation, la visibilité et les risques.
Rouler plus vite que la limite permise, c’est réduire le temps de réaction, allonger les distances de freinage et multiplier la gravité des collisions. Diminuer sa vitesse de 5 ou 10 km/h peut faire la différence entre freiner à temps et avoir un accident.
Revenir à une conduite sécuritaire, ce n’est pas compliqué :
Bien conduire, ce n’est pas seulement manipuler un volant. C’est avant tout une question d’attitude : patience, respect et vigilance. Au fil des années, les automatismes nous aident à rouler avec aisance, mais ils peuvent aussi nous amener à négliger les bases.
Laissons place à un retour aux bons réflexes, parce que sur la route, tous les usagers ont le droit d’arriver à destination en sécurité.