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Dans une vidéo poignante partagée jeudi sur Instagram, Samian a fait preuve d’un courage admirable en parlant ouvertement, pour la première fois, des enjeux de santé mentale qu’il affronte depuis plus d’une décennie.
« Ce n’est pas une faiblesse d’aller mal. La vraie force, c’est d’en parler », confie le rappeur québécois, membre de la Première Nation Abitibiwinni. À 41 ans, l’artiste engagé prend la parole non seulement pour lui, mais aussi pour toutes celles et ceux qui n’osent pas encore le faire.
« Je suis malade et je vis avec depuis onze ans. »
Avec une sincérité désarmante, Samian évoque les moments difficiles qu’il a traversés, mais aussi l’importance d’avoir été écouté et soutenu. Il souligne le rôle crucial qu’a joué une psychologue qui lui a tendu la main au bon moment:
« Elle m’a écouté quand je n’avais plus les mots et m’a cru quand je n’avais plus la force. »
Cette prise de parole est aussi un appel à la conscience collective. En lisant le rapport Le vrai visage de la santé masculine publié par Movember Canada, Samian dit avoir été bouleversé par les chiffres: au Canada, un homme sur deux ne se sent pas à l’aise de parler de sa santé mentale et les taux de suicide sont trois fois plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Les jeunes hommes autochtones, en particulier, sont parmi les plus vulnérables.
« Je me tiens debout pour ceux qui n’y arrivent pas encore. »
Samian joint maintenant sa voix à celle de Movember Canada, qui demande au gouvernement fédéral de mettre en place une stratégie nationale pour la santé masculine. Il insiste sur un message d’espoir: il existe de l’aide, des ressources, des professionnels et des gens prêts à écouter.
En brisant le silence, Samian ouvre la voie à d’autres. Il rappelle que parler de santé mentale n’est pas un aveu de faiblesse, mais un acte de force, de dignité et de solidarité.
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