Début du contenu principal.
La nouveauté de Crave Dérive, à voir en novembre, saura montrer des femmes fortes à l’écran. Le thriller psychologique met en vedette, Jean-Philippe Perras, dans la peau d’un pianiste international, Daniel Major, qui du jour au lendemain n’est plus capable de jouer. Autour de lui graviteront les comédiennes Sophie Cadieux, Marie-Thérèse Fortin et Macha Grenon. Lors de notre visite sur le plateau de tournage, elles ont pris parole sur l’évolution de la femme dans les fictions. Lisez leurs intéressants points de vue.
On ose de plus en plus représenter les femmes de tête dans les fictions. «Enfin!» diront plusieurs. Quand on demande aux comédiennes de Dérive si elles trouvent que les personnages féminins avancent à la même vitesse à la télé que dans la vie, elles répondent qu’on les illustre différemment aujourd’hui qu’à l’époque.
Celle qui jouera Margot, une dirigeante d’une agence artistique et gérante de Daniel (Jean-Philippe Perras), Sophie Cadieux explique: «Je pense qu’il y a des femmes de tête depuis très longtemps. C’est le fun de les voir en fiction davantage. Et aussi d’en faire des personnages complexes. Y’a eu longtemps l’archétype de la marâtre. Une femme qui voulait du pouvoir était considérée comme une menace, alors que je pense que là, ces femmes qui écrivent comme Julie Hivon (qui signe les textes), des rôles de femmes extrêmement complexes, qui peuvent être ambitieuses, qui ont des failles. Elles ne sont pas qu’une chose. […] maintenant on leur permet d’être un peu plus multiples.»
Marie-Thérèse Fortin qu’on retrouvera dans le rôle de Madeleine, la mère de Daniel, partage l'avis de Sophie Cadieux quant au personnage de la marâtre à l’époque: «On les condamnait d’avance. Avant même de connaître l’histoire on disait: ‘’Elle est de même, puis ça va finir de même’’, alors que là, les personnages se déploient, on les découvre et on les comprend aussi à travers ce qu’ils vivent.»
Macha Grenon incarnera Maryse, une neuropsychologue dotée d’une grande intelligence, qui viendra en aide au personnage de Daniel avec ses terreurs nocturnes. Un grand plaisir pour la comédienne de devenir cette professionnelle le temps de la série, puisque la psychologie la fascine et elle avoue lire sur le domaine depuis longtemps. Ce n’est pas la première fois qu’on lui demande de se mettre dans la peau d’une femme de tête. Dernièrement, son personnage d’Édith dans L’empereur en est un exemple. Des rôles qu’elle adore jouer: «Ces femmes-là me fascinent, je prends plaisir à les jouer, mais dans ma propre vie c’est pas ce que je dégage, je pense.»
Une femme, elle est force et vulnérabilité à la fois comme tout être humain, comme les hommes.
Elle affirme également qu’incarner ces femmes lui donne une force dans sa vie personnelle, même si ces personnalités sont loin de la sienne.