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La journaliste et animatrice Julie Drolet s’est récemment livrée avec une grande sincérité sur le bouleversement qu’a représenté son diagnostic de cancer du sein triple négatif.
Dans une entrevue émotive et inspirante, qu'elle a accordé à Pénélope McQuade, elle est revenue sur les épreuves physiques et psychologiques traversées depuis l’annonce de la maladie.
«Je venais d’avoir le diagnostic, qui a été un moyen choc. [...] Deux semaines avant que j’aie mon propre diagnostic, ma petite sœur, qui s’appelle Véronique, a eu un diagnostic de cancer du sein.»
Dès les premiers traitements, Julie a été confrontée au protocole médical et les nombreux médicaments qui ont causé des douleurs intenses, engourdissements, perte de mobilité, jusqu’à se retrouver en fauteuil roulant sans garantie de retrouver l’usage de ses jambes.
«J’ai été sous morphine aux deux heures pendant un certain moment, avec tellement de pilules que c’était une job à temps plein de gérer le pilulier.»
Malgré un début difficile, qu’elle qualifie de véritable montagne russe, Julie a trouvé de la force en elle, mais aussi auprès de ses proches. Un souper chez son amie Marie-Maude Denis l’a aidée à sortir d’un état de panique :
«Ce soir-là, j’ai ri. Et j’ai compris que je devais me mobiliser. Trouver encore de la joie.»
Elle parle d’une expérience transformatrice, marquée par la conscience de la mort, mais aussi par un puissant retour à l’essentiel: «Faire un bilan de vie, c’est dire: "qu’est-ce qui compte le plus pour moi?" Et dans mon cas, c’était simple. C’est les gens que j’aime, avec qui je suis bien. C’est la seule chose.»
Julie a vécu sa maladie avec lucidité. Elle raconte ce moment marquant où, après une mammographie et une échographie, faite le jour de son anniversaire, le 30 septembre, on lui a découvert une masse. Ironiquement, son médecin lui avait assuré quelques secondes avant que tout était correct: «Félicitations madame Drolet, vous n'avez pas de cancer.»
Un mois plus tard, la biopsie a confirmé le diagnostic.
Aujourd’hui, elle va mieux. Elle ne prend plus de médicaments, à l’exception de la chimiothérapie. Et si elle n’oublie rien de ce qu’elle a vécu, elle se dit plus en paix:
«Je pense que c’est profondément transformateur de passer à travers une maladie mortelle, peu importe laquelle. Parce que c’est engageant, parce qu’on pense à la mort, parce qu’on pense à la vie, parce qu’on fait des bilans, parce qu’il faut se mobiliser pour trouver encore de la joie, parce qu’on a l’impression de marcher sur le bord d’un précipice à tous les jours.»
Pendant ses traitements, Julie s’est plongée dans l’actualité américaine. Elle a traduit des textes, publié des revues de presse sur les réseaux sociaux, et vulgarisé les nouvelles pour le public. Une manière de rester ancrée dans son travail, malgré les effets secondaires, et de redonner du sens à ses journées.
Pour écouter son témoignage complet, rendez-vous sur le lien juste ici.
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