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Santé

La piqûre de la minceur: un documentaire qui aborde en nuances le phénomène Ozempic

On entend beaucoup parler d’Ozempic, un médicament qui est utilisé pour traiter le diabète de type 2 et qui fait perdre du poids.

C’est d’ailleurs pour cette dernière raison qu’on a découvert ce médicament: plusieurs personnes non-diabétiques le prennent désormais pour la perte de poids. 

La piqûre de la minceur, le nouveau documentaire de Crave qui est disponible dès aujourd’hui, fait la lumière sur ce phénomène qui a envahi TikTok et qui a été abordé par plusieurs célébrités aux États-Unis. 

On a discuté avec la réalisatrice Émilie Ricard-Harvey à ce sujet, et voici ce qu’elle nous a révélé à propos du documentaire! 

Une présentation toute «en nuances»

Pour Émilie, il était important de présenter «toutes les nuances avec lesquelles [Ozempic] est utilisé» pour mieux démystifier le sujet à travers le nouveau documentaire dont elle a assuré la réalisation. 

Émilie affirme que ce n’est pas «une piqûre miracle» et qu’il «faut faire la part des choses». 

Malgré tout, la réalisatrice souligne que Ozempic est le premier médicament qui fait perdre du poids sans avoir trop d’effets secondaires même si cela dépend de chaque personne. «C’est pour ça que c’est si populaire», explique-t-elle.

La grossophobie semble d'ailleurs être un sujet délicat qui doit malgré tout être abordé selon Émilie. «C’est comme le dernier symptôme d’un mal vraiment profond qu’on a en société pis c’est la peur du corps gros», explique celle qu’on pourra aussi voir à travers le documentaire.

Un sujet tabou pour les célébrités

Si on a vu plusieurs célébrités aux États-Unis parler sans gêne de leur utilisation d’Ozempic pour perdre du poids, c’est plutôt le contraire au Québec: on en retrouve très peu. 

«C’est compréhensible parce que c’est tabou de parler de poids en société et de tout ce qui est lié à ça», explique Émilie. 

Il y a toutefois une vedette du Québec qui a accepté d’en parler dans le documentaire: Nathalie Simard. «Pour moi, elle est une utilisatrice comme une autre et elle a des raisons qui lui appartiennent comme les autres personnes qui témoignent», ajoute la réalisatrice. 

D’après Émilie, c’est surtout «l’approche bienveillante» derrière La piqûre de la minceur qui a incité Nathalie à y participer. 

Une rare apparition devant la caméra

Dès le début du documentaire, Émilie admet qu’elle ne pensait jamais s’inclure dans un de ses projets «justement à cause de mon apparence corporelle et des préjugés que j’essaye de me défaire». 

Pendant au moins 25 ans, elle a suivi plusieurs régimes pour essayer de perdre du poids jusqu’au jour où elle a eu besoin de «trouver une autre avenue» pour sa santé mentale dans cette démarche.

Elle a aussi réalisé que le surpoids ne signifiait pas nécessairement d’être en mauvaise santé.

«Je trouve vraiment que [le documentaire] est la bonne occasion pour faire la part des choses et pour séparer la notion d’obésité et de santé médicale quand il y a potentiellement des problèmes de santé», mentionne-t-elle. 

Je trouve vraiment que [le documentaire] est la bonne occasion pour faire la part des choses et pour séparer la notion d’obésité et de santé médicale quand il y a potentiellement des problèmes de santé

Une solution qui n’est pas magique

Si vous croyez que les personnes qui prennent Ozempic n’ont pas d’autres efforts à faire, détrompez-vous: «Ce n’est pas parce que tu prends Ozempic que tu vas perdre du poids», précise Émilie. 

La réalisatrice explique qu’il faut aussi changer son alimentation et plus bouger si on désire perdre du poids en prenant le médicament qui «donne plus un coup de pouce» dans la démarche.  

C’est pourquoi certaines personnes doivent prendre Ozempic jusqu’à la fin de leur vie, alors que d’autres décident d'arrêter du jour au lendemain.