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Avez-vous récemment remarqué que plusieurs femmes portent des chandails amples quand elles sont dans le métro à Montréal? Il s'agit d'un nouveau mouvement nommé «chemises de métro» qui est apparu sur TikTok au cours des derniers mois afin d'éviter et de dénoncer le harcèlement.
Elles ne veulent plus recevoir de commentaires discriminatoires ou être victimes de harcèlement quand elles sont dans le métro: c’est pourquoi plusieurs jeunes femmes enfilent maintenant des longs chandails par dessus leur tenue.
En effet, les chemises de métro permettent de couvrir les vêtements plus légers et de cacher le plus de peau possible dans le métro, pour se sentir plus en sécurité.
La majorité des femmes qui ont adopté cette «tendance» enlèvent leur chandail/veste/chemise ample quand elles sortent du métro, où ces dernières se sentent souvent observées et/ou sont victimes d'harcèlement.
Plusieurs femmes qui se sont confiées à CTV ont affirmé qu’elles préféraient maintenant mettre des vestes, voire même ne pas prendre le métro du tout en fin de soirée, pour éviter d’attirer l’attention vers elles lorsqu’elles mettent des tenues plus osées.
«Souvent, je porte une veste ou un manteau avec moi pour me couvrir afin de ne pas attirer d’attention indésirable. Même les regards des autres passagers masculins me mettent mal à l’aise, et c’est très courant», a mentionné Asmita Ghosh lors d’une entrevue pour CTV.
«Utiliser les transports en commun du matin jusqu’en début de soirée est généralement assez sûr pour moi, mais pas en fin de soirée, surtout après 23 heures. Je pense que, en tant que femme, les problèmes de sécurité augmentent après 23 heures ou tard dans la plupart des stations de métro», a-t-elle ajouté.
Bien que les chemises de métro permettent à certaines femmes de se sentir davantage en sécurité dans le métro, ces dernières ne sont pas nécessairement plus protégées.
«Peu importe ce que vous portez, peu importe ce que vous faites, peu importe qui vous êtes, c’est simplement que vous êtes ciblée en raison de la vulnérabilité dans laquelle cette société vous place», a déclaré Andrea Gunraj, vice-présidente de l’engagement à la Fondation des femmes du Canada, à CTV.
Le mouvement des chemises de métro prouve à quel point le harcèlement est malheureusement un problème encore très présent dans notre société...
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