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Mode

Fast fashion: ces propos du PDG de Renaissance inquiètent

Dans ses friperies, Renaissance fait face à un défi grandissant: une avalanche de vêtements bon marché qui ne pourront pas être revendus.

En entrevue avec La Presse Canadienne, le PDG de l'organisme sans but lucratif Éric St-Arnaud se prononce contre les géants de la fast fashion comme Shein et Temu. Il déplore le fait que leurs vêtements sont de piètre qualité et vendus à des prix imbattables.

De fait, les seuls morceaux donnés aux friperies Renaissance qui sont assez bien conçus pour se retrouver dans les rayons... sont vendus à perte.

Pourquoi les friperies ne peuvent pas revendre les vêtements Shein et Temu?

Prenez par exemple un pantalon acheté sur une appli de fast fashion qui vous coûte 8$.

Vous le portez une fois, peut-être deux, puis vous en faites don dans une friperie. Même s'il n'est pas endommagé, sa piètre qualité ne donnera pas envie aux clients de l'acheter. Et comme son prix original est ridiculement bas, les clients s'attendront à le payer encore moins cher.

Pour un organisme comme Renaissance, ce ne serait pas viable. Voici ce qu'a déclaré M. Éric St-Arnaud à ce sujet:

«(Les vêtements) de Shein et Temu, la majorité, on ne peut pas les revendre parce que la qualité n’est pas là. [...] Les prix, on essaie d'être en bas du privé, ajoute-t-il. On est sans taxes, mais si on vendait (en voulant être moins cher que les) prix de Shein et Temu en usagé, on serait à perte là.»

Où se retrouvent les produits Shein et Temu s'ils ne sont pas vendus?

Malheureusement, une grande majorité des dons provenant des géants de la fast fashion seront envoyés vers des sites d'enfouissement. En d'autres mots: ils iront à la poubelle

Dans La Presse ce matin, le PDG de Renaissance ajoutait ceci:

«Les dons d’articles provenant de Shein ou de Temu, ça ne nous rend pas service. Le pourcentage de stock qu’on ne pourra pas vendre va augmenter et le pourcentage de déchets va augmenter

Il est important de noter que M. St-Arnaud ne juge pas les consommateurs qui flanchent pour Shein et Temu. Leurs prix sont alléchants et on économise où l'on peut. Toutefois, il invite les consommateurs à se tourner vers d'autres alternatives comme des «biens d'occasion ou des biens plus durables».

Pour en savoir plus, on vous invite à consulter cet article de Noovo Info.

Quelles sont les alternatives à la fast fashion?

En terminant, en plus de magasiner dans les friperies, il existe plusieurs solutions pour éviter la fast fashion. En voici quelques-unes:

  • Fouiner sur les plateformes de revente en ligne comme Poshmark et Marketplace. Le même feeling de «scroller» des vêtements à l'infini en version plus écolo!
  • Privilégier les créateurs et marques locales.
  • Opter pour des vêtements durables et aux styles intemporels que vous pourrez porter pendant des années
  • Adopter la “slow fashion”, c'est-à-dire acheter moins, mais mieux, en choisissant des matières naturelles ou recyclées. 
  • Participer à des échanges de vêtements: organiser de «switch & bitch» avec vos amis ou planifier une grande vente de garage commune. 
  • Réparer ou «upcycler», ou métamorphoser, des vêtements qui sont brisés ou qui ne sont plus à votre goût. D'accord, ça prend quelques bases en couture, mais des tonnes de vidéos explicatives existent sur YouTube et TikTok pour vous aider. 
  • Enfin, pourquoi ne pas essayer le 75 Hard Style Challenge, un défi qui vous invite à créer 75 looks en 75 jours avec des morceaux que vous avez déjà et de documenter le tout... sans magasiner! Tous les détails se trouvent par ici.