Les maisons et appartements ne sont pas toujours que des refuges. Votre logis peut également parfois vous rendre malade. Voici quelques risques peu connus, mais présents dans de nombreuses habitations. Heureusement, il est possible de remédier à tous ces dangers potentiels.
1- Le radon
Très méconnu, le radon est un gaz radioactif qui est naturellement présent dans la terre, certains types de roches ainsi que dans les eaux souterraines. Puisqu’il est dérivé de l’uranium, on le trouve presque partout dans le sol, à des concentrations variables.
Le radon peut causer le cancer du poumon, donc il doit être pris au sérieux. Au Québec, on estime qu’entre 10 et 15 % des cancers du poumon sont causés par ce gaz invisible, inodore et incolore. Après une étude menée sur deux ans à travers le pays, Santé Canada a récemment estimé qu’autour de 7 % des maisons canadiennes ont une concentration de radon supérieure à la norme acceptable.
À l’extérieur, le radon ne cause généralement pas de problème de santé puisqu’il se dissout à l’air ambiant. Par contre, ce n’est pas le cas dans les maisons et autres bâtiments. Le gaz peut s’infiltrer et s’accumuler à l’intérieur grâce à de très petites ouvertures telles des fissures dans les fondations ou même à cause de la pression négative.
Comment détecter le radon?
Il est possible de le détecter le niveau de radon d’un domicile soi-même, à l’aide d’un dosimètre. Les résultats des tests doivent être analysés par un laboratoire. Les dosimètres, fournis avec des instructions sur les procédures à suivre, sont en vente dans les centres de rénovation ainsi qu’auprès de différents organismes tels que l’Association pulmonaire du Québec et le CAA Québec.
Le test doit être préférablement effectué durant les mois d’automne et d’hiver, puisque c’est le moment où les fenêtres sont habituellement fermées. Il devrait également être effectué au niveau le plus bas de l’habitation où les habitants passent plusieurs heures par jour. C’est-à-dire : le sous-sol si des habitants de la maison y dorment ou y passent beaucoup de temps, mais plutôt le rez-de-chaussée si le sous-sol est très peu utilisé.
La ligne directrice pour la concentration de radon à l’intérieur au Canada est de 200 becquerels par mètre cube (Bq/m3). Si votre logis possède un taux de radon plus élevé, vous devrez apporter des améliorations, par exemple boucher les fissures et autres petites fentes ou encore améliorer la ventilation.
Même si le radon a une réelle influence sur la possibilité de développer un cancer du poumon, ce risque se mesure vraiment à long terme. Il s’agit donc d’un problème sérieux, mais pas urgent.
Pour en savoir plus sur le radon, visitez le Portail santé mieux-être
2- L’amiante
L’amiante désigne un ensemble de minéraux fibreux qui a ont été largement utilisés comme isolant dans les habitations entre les années 1950 et 1990 (leur utilisation a toutefois diminué dès la fin des années 1970). Le Québec est particulièrement touché par ce danger, puisqu’environ 40 % des réserves d’amiante mondiales s’y retrouvent (concentrées dans la région de Chaudière-Appalaches).
Avant que ces effets dévastateurs sur les poumons et la paroi thoracique ne soient découverts, l’amiante semblait être un matériau de construction de choix, puisque ce minerai est non seulement isolant, mais également ignifuge, résistant à l’eau ainsi qu’à la détérioration chimique. On peut le retrouver par exemple non seulement dans l’isolation, par exemple la vermiculite, mais également dans le linoléum ou d’autres tuiles de plancher, dans le composé de plaques de plâtre, dans les plafonds texturés, dans la tuyauterie, dans les plaques de ciment, etc.
La présence d’amiante dans une maison ne présente pas toujours un risque. L’amiante, ou les composés et structurent qui en contiennent, ne sont pas dangereux s’ils sont en bon état et qu’ils sont contenus. L’amiante est dangereux seulement lorsque les fibres sont remuées et libérées dans l’air, c’est-à-dire qu’elles peuvent être respirées. C’est surtout le cas lors de rénovations, démolition ou d’ajouts à une demeure.
Si de l’amiante est décelé dans une habitation, il ne faut pas tenter de procéder à la décontamination vous-mêmes, mais plutôt faire appel à un entrepreneur qualifié avec de l’expérience dans le désamiantage.
3- Le plomb
Le plomb est un métal naturellement présent dans la croûte terrestre; c’est également l’une des substances les plus toxiques pour les humains, les enfants particulièrement. Une exposition même faible peut causer des dommages irréparables à un organisme en développement.
Les maisons construites avant 1978 ont de bonnes chances de contenir de la peinture au plomb, date à laquelle elle a été interdite à cause de sa toxicité. Plus la maison est ancienne et plus ce risque est élevé : il serait de 87 % pour une habitation construite avant 1940, par exemple.
Si la peinture au plomb est cachée sous de nombreuses couches de peinture et que celle-ci est en bon état, il n’y a normalement pas de danger. Toutefois, il faut faire attention aux endroits repeints moins souvent et qui risquent plus d’être endommagés : rebords de fenêtres, portes et cadres, rampes d’escalier, etc.
Dans les maisons construites avant 1986, la tuyauterie utilisée dans les systèmes de plomberie contenait également couramment du plomb, qui peut se retrouver dans l’eau courante. En cas de doute, faites appel à des professionnels.
4- La moisissure
De la moisissure peut se développer dans n’importe quel endroit humide et mal ventilé d’un logis.
Même si la moisissure présente dans une maison n’est habituellement pas toxique, celle-ci peut causer des crises d’asthme ainsi que d’autres symptômes respiratoires s’apparentant au rhume des foins et pouvant même aller jusqu’à la pneumonie. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à la présence des moisissures
Pour contrôler la moisissure, il est nécessaire de bien ventiler la pièce, de contrôler si possible le taux d’humidité dans une maison (pas plus de 50 %) et de nettoyer fréquemment. Pour se débarrasser d’une infestation de moisissure, il faut porter un masque et des gants protecteurs, sans oublier d’ouvrir les fenêtres.