Ce resto prestigieux du Vieux-Montréal change de nom et devient un steakhouse... de la mer
PAR :
Marie-Andrée Guimont
Les plus grands amateurs de gastronomie méditerranéenne se sont certainement déjà offert une visite au Ikanos. Après 10 ans de service, la réputation du resto n'est en effet plus à faire.
Mais voilà qu'un nouveau chapitre s'ouvre pour l'adresse: en mai dernier le Ikanos a officiellement laissé sa place au Garde Côte. Sa mission? Réinventer le concept steakhouse avec de fines grillades de poisson et de viande, entre autres.
On a essayé et on vous dit tout.
Ikanos est réputé pour ses plats de poisson. L'été dernier, le resto à signature grecque annonçait d'ailleurs qu'il devenait l'un des premiers au Québec à faire maturer ses poissons. Cette méthode exclusive, qui décuple les saveurs et révèle de nouveaux arômes, reste d'ailleurs sur le menu, comme c'est le cas pour quelques plats signatures.
Voici ce qu'on a pensé du menu du Garde Côte
Pour se mettre en appétit, on a débuté l'expérience avec un délicieux Cooperstown, un cocktail à base de gin et de vermout, qui était joliment décoré de framboises.
Puis, on est passés aux choses sérieuses: les fameux sashimis. En trio, on nous a servi le thon yellowfin (cerises, wasabi et noix de pin), le loup de mer vieillit huit jours (huile d'olive, olives Cerignola et citron grillé) et le saumon King Ora (concombre, nori, lime et wasabi). Ces petits bijoux de plats étaient aussi succulents qu'ils étaient magnifiques en assiette.
On a par la suite savouré la délicieuse entrée de pétoncle grillé, abarri, abricot et foie gras. Encore une fois, c'était un chef d'oeuvre à l'oeil et en bouche.
Toujours en mode assiettes à partager, on passait aux plats de résistance. Le flétan garni de moules et assaisonné de dulse (une algue) et de beurre blanc a été un grand favori. Décoré de radis glacés, ce dernier nous a transportés en bordure de mer (ou de fleuve!)
La découverte de la nouvelle vocation steakhouse de l'endroit n'aurait été complète sans la dégustation du prestigieux et rarissime boeuf USDA prime maturé 21 à 35 jours. On nous a proposé le filet mignon, arrosé d'une sauce au foie gras. Ravissant!
En accompagnement, on a eu droit à une généreuse assiette d'asperges du Québec, saison oblige, arrosées d'une copieuse sauce gribiche.
Je voulais faire les choses différemment, car j’ai beaucoup évolué sur le plan culinaire.
Cette transformation a été initiée par le chef propriétaire, Constant Mentzas. Ce dernier explique: «J’ai développé un intérêt pour la maturation et la fermentation. J’ai essayé toutes sortes de choses, lacto-fermentation, sauce poisson fermentée et miso maison. Je voulais intégrer ces aliments dans mon menu.»
C'est donc une expérience unique qu'on souhaite nous faire vivre chez Garde Côte. Des espèces de poisson rares (comme le St-Pierre et le turbot), une sélection de steak vieilli à sec et des sauces maison recherchées, ici on fait les choses comme nulle par ailleurs.
Du côté de la carte des vins, élaborée par le sommelier Marc Lapierre, on nous propose des trouvailles de régions vinicoles classiques. Lors de notre visite, on a entre autres eu droit à un verre de Chablis en biodynamie. Et, à titre de digestif, on nous a servi le Fruité de Cassis Mona & Filles, une magnifique découverte locale.
On vous conseille par ailleurs de profiter d'une douce soirée d'été pour faire l'essai du nouveau Garde Côte, et par le fait même de profiter de sa magnifique et animée terrasse du Vieux-Montréal.
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