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En Vedette

Vignoble de Mario Pelchat: Le chanteur répond aux critiques et persiste malgré l’interdiction

Le chanteur Mario Pelchat, aussi propriétaire du Domaine Pelchat-Lemaître-Auger à Saint-Joseph-du-Lac, traverse une période particulièrement difficile.

Alors qu’il espérait concrétiser son projet de tenir des spectacles sur son vignoble cet été, la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a refusé de lui accorder l’autorisation nécessaire.

Une nouvelle décevante pour l’artiste de 61 ans, qui poursuit malgré tout son rêve… quitte à braver l’interdiction!

Refusé par la CPTAQ, Mario Pelchat a tout de même annoncé qu’il présentera quelques concerts sur ses terres, pour éviter une deuxième année sans revenus significatifs. Soutenu par une pétition citoyenne et par de nombreux fans, l’artiste garde le cap, bien qu’un nuage supplémentaire soit venu assombrir le dossier.

La députée caquiste Sylvie D’Amours, dont le comté inclut Saint-Joseph-du-Lac, a affirmé que Mario Pelchat devrait respecter la loi, ce qu’elle a partagé dans les médias et sur ses réseaux sociaux. Mais cette prise de position a été reçue comme un coup de massue par l’artiste, qui a tenu à lui répondre dans une lettre ouverte sans détour! Dans ce long message, publié sur Facebook, Mario Pelchat remet en question la sincérité du soutien de la députée. Il affirme qu’elle n’a jamais appuyé formellement ses démarches, contrairement à ce qu’elle laisse entendre. Il rappelle aussi que Mme D’Amours et son conjoint possèdent eux-mêmes un vignoble à proximité du sien, soulevant au passage un possible conflit d’intérêt.

«Lettre ouverte à la suite des propos tenus par la députée de Mirabel et du traitement médiatique de notre dossier

Domaine Pelchat-Lemaître-Auger, Saint-Joseph-du-Lac.

Le 4 juillet 2025

Comme plusieurs l’auront lu récemment, la députée de Mirabel, Mme Sylvie D’Amours, a tenu des propos publics concernant ma situation avec la CPTAQ et le fonctionnement de notre entreprise agrotouristique, le Domaine Pelchat-Lemaître-Auger.

Il est rare que je ressente le besoin de répondre publiquement, mais cette fois-ci, les faits ont été déformés à un point tel que le silence serait complice.

« Mario, c’était un ami », dit Mme D’Amours. Elle affirme avoir appuyé une demande auprès du bureau du Premier ministre. Elle prétend même avoir aidé à l’obtention d’une salle de 100 places et à l’installation de logements pour mes travailleurs mexicains.

Je tiens à rétablir la vérité, clairement et sans détour :

Mme D’Amours n’a jamais travaillé, ni de près ni de loin, à une demande pour une salle de réception ni à l’aménagement d’un logement pour nos employés. Elle n’a participé à aucun dossier formel, ni accompagné notre entreprise dans une quelconque démarche devant la CPTAQ ou ailleurs.

Pendant des années, Mme D’Amours et son conjoint étaient des visiteurs réguliers au Domaine. Ils assistaient à nos spectacles, venaient déguster nos produits — souvent comme invités. Ils ont toujours vanté notre concept, nous encourageant même à « ne pas tout dire à la CPTAQ », selon leurs propres mots.

Plus troublant encore, Mme D’Amours et son conjoint possèdent eux-mêmes un vignoble à Saint-Joseph-du-Lac, à quelques kilomètres du nôtre. Cette réalité soulève un conflit d’intérêt évident, surtout lorsqu’on constate que Mme D’Amours critique aujourd’hui un modèle agrotouristique qu’elle a personnellement soutenu pendant des années — et dans un secteur où elle et son conjoint sont eux-mêmes actifs.

Sur la question de nos revenus : oui, nous avons développé un modèle d’agrotourisme qui combine la vente de vins, la restauration et des spectacles — le tout dans un cadre légal, pour lequel nous avons déposé une demande formelle auprès de la CPTAQ en juillet 2024. Cette demande est demeurée en attente d’une décision claire, malgré un engagement de réponse dans les 10 à 30 jours suivant l’audience tenue le 18 février dernier, faute de réponse, c’est alors que j’ai mis mes billets en vente afin de ne pas être privé de revenus une seconde année consécutive. Et voilà que mes événements trop importants sur MA terre que je cultive… mettraient en peril le garde manger des québécois???

Mme D’Amours affirme que mes revenus liés aux spectacles sont supérieurs à ceux générés par la vente de vins, soit mes revenus agricoles. Cette affirmation, basée sur un calcul superficiel (nombre de spectacles x capacité maximale de 250 personnes x prix des billets), donne une impression de revenus spectaculaires. Pourtant, une analyse plus fine de notre comptabilité montre que ces revenus bruts sont largement absorbés par les coûts liés aux spectacles : salaires des employés (plus de 12 000 $ par semaine), location de son et éclairage (plus de 100 000 $ pour la saison), cachets des musiciens et techniciens, répétitions, frais de billetterie, électricité, produits et services d’entretien, entre autres.

En réalité, le bénéfice net des spectacles est minime, voire nul, tandis que les visiteurs qui assistent à ces événements consomment aussi nos vins sur place ou à la boutique, contribuant ainsi à faire de la vente de vins notre principal revenu agricole. Cette réalité souligne non seulement la complexité de notre modèle, mais aussi le manque de compréhension des réalités du milieu culturel, un secteur qui fait face à de grandes difficultés économiques, surtout dans le contexte actuel.

Depuis que notre dossier a été médiatisé, elle s’est complètement retirée, sans offrir aucun soutien : ni humain, ni politique, ni moral.

Nous ne sommes pas les seuls à offrir de l’agrotourisme au Québec, et certainement pas les seuls à accueillir des spectacles ou des activités culturelles. Pourtant, nous sommes parmi les seuls à avoir été ciblés, menacés d’injonction, et privés d’une saison complète — pendant que d’autres événements similaires ont lieu sans intervention.

À propos du traitement médiatique…

Je dois également exprimer ma déception face à la manière dont certains représentants des médias ont traité notre dossier. Un journaliste a récemment publié un article où il affirme, entre autres, que notre domaine ne possède pas de chai. Or, cette affirmation est fausse. Nous avons un chai entièrement fonctionnel, que nous faisons même visiter au public sur réservation.

Ce journaliste ne m’a jamais contacté. Il ne m’a pas demandé de réagir, ni de vérifier les faits avec moi. Au lieu de cela, il s’est installé dans un restaurant de la région et a bâti son récit à partir de conversations de comptoir et de rumeurs locales — un procédé qui ne fait aucunement honneur à la rigueur journalistique. Cela laisse place à des inexactitudes, des perceptions biaisées et une image tronquée de notre réalité.

Je ne cherche pas la controverse. Je cherche la vérité.

Je souhaite simplement que l’on laisse les agriculteurs, les vignerons, les artisans, créer des projets vivants, viables et encadrés, dans un respect mutuel entre nos lois, nos institutions et notre culture.

Je continuerai à travailler dans la transparence, avec cœur et avec passion. Je demande seulement qu’on fasse de même autour de moi.

Mario Pelchat

Propriétaire,

Domaine Pelchat-Lemaître-Auger

Saint-Joseph-du-Lac»

L’artiste explique aussi que les revenus générés par ses spectacles sont loin d’être aussi importants qu’on le prétend. Entre les salaires, les cachets, les frais techniques, la billetterie et l’entretien, il reste peu de bénéfices nets. Selon lui, les événements musicaux servent plutôt à dynamiser la vente de vin,  qui demeure le cœur de son activité agricole.

Mario ne cherche pas à créer la polémique, mais à défendre un modèle d’agrotourisme durable et vivant, dans le respect des lois et des réalités culturelles du Québec. Il demande simplement un traitement juste et la reconnaissance du travail acharné qu’il met dans son domaine!