Artistes et médias se sont réunis mercredi soir à l’Espace St-Denis pour la première médiatique du spectacle musical We Will Rock You qui rend hommage à Queen et qui a déjà été présenté dans une trentaine de pays depuis les 25 dernières années.
Cette fois-ci, la version québécoise de la pièce met en vedette Annie Villeneuve dans le rôle de Killer Queen, Pierre-Olivier Grondin (Galileo), Frédérique Cyr-Deschênes (Scaramouche), Patrick Olafson (Khashoggi), Benoît Finley (Ozzy), Laurence Champagne (AXL), Martin Rouette (Brit) et 9 autres artistes polyvalents.
Mis en scène par Steve Bolton, We Will Rock You est sans aucun doute un des spectacles musicaux les plus réussis de l’année 2025. Voici pourquoi!
Une immersion dans un monde futuriste
Dès les premières minutes du spectacle, on remarque que la soirée s’annonce hors du commun: une voix presque robotique accueille le public pour rappeler les règles de sécurité de la salle avec humour, ce qui donne déjà le ton à la pièce.
Lorsque le rideau tombe (ou plutôt quand le jeu de lumières prend moins d’ampleur), on découvre enfin un monde futuriste où l’univers numérique a pris le dessus sur toutes les sphères de la vie humaine.
On a presque l’impression que les interprètes sont dans une capsule du futur avec leurs déguisements et les décors, dont la plupart sont projetés sur des écrans géants. Cette mise en scène plonge rapidement les spectateurs et les spectatrices dans l’histoire utopique de la pièce
Mais ce n’est pas tout: l’interprétation joue aussi un grand rôle dans cette immersion. La plupart des artistes interprètent des humains qui sont formatés pour ne plus chanter et penser à des chansons mythiques du rock'n'roll.
C’est Killer Queen, interprétée par Annie Villeneuve, qui a le contrôle sur la société avec sa corporation Globalsoft. Pour son rôle, la chanteuse est métamorphosée en déesse de la tête jusqu’aux pieds. Son look est assez impressionnant.
Il y a toutefois un groupe de personnes qui ont réussi à ne pas être formater et à conserver leur amour pour le rock'n'roll: ce sont les bohémiens. Tout au long de la pièce, on suit d’ailleurs Galileo interprété par Pierre-Olivier Grondin et Scaramouche interprétée par Frédérique Cyr-Deschênes.
L’histoire se découpe à travers 25 chansons marquantes du rock'n'roll et de Queen. On y entend notamment Under Pressure, The Show Must Go On, I Want To Break Free, Somebody To Love, We Will Rock You et We Are The Champions.
En raison de ce nombre élevé de chansons, la pièce peut devenir longue pour certaines personnes. Le spectacle a une durée de 2h35 avec entracte.
Des talents remarquables
À la fin de la première médiatique, Pierre-Olivier Grondin a eu le droit à une vague d’applaudissements. C’est facile de comprendre pourquoi en le voyant sur scène tout au long du spectacle.
En plus d'interpréter avec humour son personnage de Galileo, Pierre-Olivier est un chanteur dans l’âme. Celui qui est désigné comme «le rêveur» par le groupe de bohémiens pousse souvent la note. Son talent unique nous déstabilise.
Frédérique Cyr-Deschênes qui joue Scaramouche ne passe pas inaperçue aux côtés de Galileo. Elle interprète avec justesse la majorité des chansons du spectacle. Son nom est à retenir, comme celui de Pierre-Olivier.
Même si Annie Villeneuve est une des têtes d’affiche du spectacle, celle-ci se retrouve moins souvent sur scène contrairement à ce qu’on peut croire. C’est un peu normal: l’histoire tourne autour de Galileo et de Scaramouche, mais Killer Queen aurait assurément mérité davantage de temps.
Elle réussit tout de même à se surpasser lors de ses passages sur scène: Annie nous prouve encore une fois qu’elle fait partie des plus grandes voix du Québec.
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