Michel Tremblay met en vente sa maison de Key West: une décision déchirante à 1,7 M$US
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C’est une page importante qui se tourne pour Michel Tremblay...
Après plus de 30 ans de souvenirs, d’écriture et de soleil, l’auteur et dramaturge chéri des Québécois a annoncé qu’il mettait en vente sa précieuse résidence de Key West, en Floride.
C’est avec un message sobre mais chargé d’émotion publié sur Facebook que l’écrivain de 83 ans a partagé la nouvelle: « Ça y est, ma maison à Key West est à vendre », a-t-il écrit.
Une décision difficile, mais que Michel Tremblay dit avoir prise par « devoir devant l’injustice et la cruauté à l’état pur », en faisant référence au climat politique et social qu’il associe à l’administration de Donald Trump.
Déjà, le 13 juillet dernier, il confiait ses doutes à ses abonnés:
« Un des grands dilemmes de ma vie: vendre ou non ma maison de Key West. D’un côté, 34 ans d’écriture, le soleil, l’amitié, la mer, la verdure. De l’autre, l’angoisse, le dégoût et, sans doute, le devoir devant l’injustice et la cruauté à l’état pur. Corneille, Corneille, quand tu nous tiens...»
Une réflexion partagée par plusieurs artistes, dont la comédienne Danièle Lorain, qui commentait sous sa publication: « C’est un dilemme qui m’habite constamment depuis l’arrivée au pouvoir de cette bande de fachos. Trump n’est que la devanture. Que faire? »
Et Michel Tremblay n’est pas seul dans ce choix... Plusieurs personnalités publiques ont elles aussi quitté les États-Unis dans les dernières années: Ellen DeGeneres et Portia de Rossi en Angleterre, Rosie O’Donnell en Irlande, Richard Gere en Espagne…
La maison, aujourd’hui affichée à 1 699 000 $ US (environ 2,3 M$ canadiens), a été achetée par Michel Tremblay en avril 1995 pour 292 000 $ US. Située à quelques pas de la mer, en plein cœur de Key West, la propriété construite en 1963 offre:
Pendant 30 ans, c’est entre ces murs que Michel Tremblay a rédigé certaines de ses œuvres majeures, de Douze coups de théâtre à Paris en vrac.
C’est donc avec un pincement au cœur, mais beaucoup de lucidité, que le dramaturge québécois tourne cette page. La Floride aura été pour lui un havre de paix, d’inspiration et d’amitié… jusqu’à ce que la réalité politique lui souffle qu’il était peut-être temps de rentrer chez lui!