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Plein Air

À 1 heure de Québec, voici où marcher et dormir au sommet, même avec votre chien

L’automne est la saison par excellence pour partir en randonnée. Toutefois, il n’est pas toujours facile de trouver des sentiers pour s’éloigner de la foule, surtout lorsqu’on souhaite être accompagné.e de son chien.

J’ai toutefois trouvé l’endroit parfait où marcher et, en plus, on peut y dormir au sommet. On est assuré.e d’avoir un moment seul.e au monde... ou presque!

Je vous raconte ma randonnée sur le sentier des falaises dans la Vallée Bras-du-Nord et ma nuit dans un refuge au sommet.

Sentiers de randonnée et hébergements ouverts à toutes et tous… même aux chiens

Les chiens sont dorénavant acceptés dans la plupart des parcs, mais peuvent rarement emprunter les plus beaux sentiers de randonnées, souvent considérés comme intermédiaires ou difficiles.Ce qui est souvent décevant, pour les gens comme moi, qui aime faire de la randonnée… et qui aime partager ces moments avec leur meilleur ami canin.

Alors, lorsque j’ai entendu parler du parc régional de la Vallée Bras-du-Nord, qui accepte les chiens sur tout leur sentier de randonnée, mais également dans la majorité de leurs hébergements, j’ai eu envie de découvrir cet endroit.

À seulement 1 heure de Québec, et 3 heures de Montréal, la Vallée Bras-du-Nord est reconnue pour ses sentiers de vélo de montagne. Toutefois, on entend moins parler de cet endroit lorsqu’il est question de randonnée pédestre. Pourtant, on y trouve des points de vue magnifiques et une chute facilement accessible.

Alors, on réserve un refuge pour une nuit et une yourte pour la seconde. On rassemble tout le matériel nécessaire: vêtements, sac de couchage, nourritures, mais aussi réchaud, gamelle, vaisselle et filtre à eau. On est prêts à partir à l’aventure.

Randonnée sur le sentier des falaises – 17km aller-retour, 687m de dénivelé

On part tôt le matin, de la grande région de Montréal. Vers midi, on se stationne à l’accueil Shannahan, à St-Raymond-de-Portneuf, après avoir fait un arrêt à l’épicerie de la même municipalité.

Une fois enregistrés, on enfile nos sacs sur notre dos, et on est prêts à parcourir les 6,5km qui nous séparent du refuge.

La montée est abrupte. On l’avait lu, et maintenant, on le vit!  Entre le 1er et le 4e km, l’ascension se fait de manière constante, mais la section la plus ardue est incontestablement entre le 1er et le 2km.

Bref, il faut être conscient et consciente qu’emprunter ce sentier demande une bonne condition physique, surtout si on le parcourt avec un gros sac sur le dos avec l’objectif d’y dormir au sommet. Cependant, les sentiers sont bien balisés et aucun passage n’est complexe. Il s’agit tout simplement d’une montée qui s’avère exigeante au niveau cardiovasculaire.

Après avoir franchi un peu plus de 3 km, deux options s’offrent à nous: le sentier du petit bûcher, qui permet d’accéder au refuge plus rapidement, en parcourant seulement 2km, ou demeurer sur le sentier des falaises, qui mène au refuge après 3km.

Même si nos jambes sont fatiguées, de la longue route du matin, et de la montée abrupte, on décide de poursuivre sur le sentier des falaises, car c’est de ce côté-ci qu’on aura droit à quelques points de vue. 

Le dénivelé à parcourir jusqu’au refuge est pratiquement nul, mais puisqu’on monte et on descend à maintes reprises, l’effort est encore au rendez-vous, mais ce n’est rien par rapport au début du sentier.

Chaque point de vue nous incite à prendre de longues pauses afin de profiter pleinement du panorama. 

Finalement, on arrive au refuge vers 16h. Nos jambes et notre dos sont bien heureux qu’on se décharge de nos sacs.

Seul.e au monde le temps d’une nuit dans un refuge au sommet

Le refuge est modeste… car c’est un refuge!

Mais, l’endroit est tout simplement parfait, pour y vivre une pause dans la tranquillité la plus grande.

Au rez-de-chaussée, on trouve deux tables et un poêle à bois; à l’étage, 8 matelas peuvent être dispersés au sol. Il n’y a pas d’électricité ni d'eau potable. Il faut parcourir quelques mètres à l’extérieur pour accéder à la toilette sèche. (Qui était étonnamment propre et quasi sans odeur lors de notre passage.)

L’endroit est ouvert à tous les randonneurs et randonneuses de 11h à 15h. Toutefois, la réservation de cet hébergement nous en assure l’exclusivité à l’extérieur de ces heures.

Vers 18h, après avoir pompé et filtré l’eau du ruisseau qui est situé à environ deux cents mètres du refuge, on cuisine notre souper sur notre réchaud et on a vraiment l’impression d’être seuls au monde. À plus de 6km du stationnement et de toutes zones habitées, le seul grondement qu’on entend au loin est celui de la chute Delaney. La soirée est paisible, alors que le soleil disparait tranquillement en colorant le ciel et laissant la place à un ciel étoilé, à travers la plus grande obscurité.

La nuit se passe dans le silence total, et bien qu’elle soit fraiche, quelques bûches dans le poêle à bois nous assurent d’être au chaud en tout temps.

Le réveil s’effectue en douceur avec les premiers rayons de soleil. Le brouillard enveloppe délicatement la rivière tout en bas, alors qu’on sort de nos sacs de couchage pour préparer notre déjeuner. 

Randonnée jusqu’au Cap Bédard

Au petit matin, on laisse nos gros sacs au refuge et on part en direction du cap Bédard. Ici, le sentier semble encore moins fréquenté, et pourtant, il est si magnifique.

Une forêt dense, une petite clairière, un joli pont et ensuite des rochers; le paysage change à chaque tournant. 

Moins d’une heure plus tard, un point de vue se dévoile devant nous, avec quelques bancs pour savourer l’instant présent.

On revient ensuite vers le refuge par le même chemin, sans avoir croisé aucun autre être humain. Après avoir diné, on remet nos sacs sur notre dos et on amorce notre descente. Cette fois-ci, on emprunte le chemin du petit bûcher, qui est effectivement plus facile, mais qui n’offre aucun point de vue.

Même si nos genoux encaissent la descente, elle se fait beaucoup plus facilement et rapidement que la montée de la veille.

En moins de deux heures, on est déjà de retour dans le stationnement. On pourrait reprendre la route et revenir chez soi dès aujourd’hui. Mais, on s’est offert une autre nuit en pleine nature.

Une seconde nuit paisible, cette fois-ci dans une yourte

On passe d’abord par le très beau pavillon sanitaire du camping pour prendre une bonne douche. On repart ensuite, vers notre yourte pour la nuit.

Les yourtes sont à moins d’un kilomètre du stationnement, et des chariots sont proposés à ceux et celles qui ont réservé ces hébergements. Pour notre part, on poursuit avec nos sacs à dos. Cette fois-ci, c’est facile! On a seulement 700 mètres à parcourir sans aucun dénivelé.

Contrairement au refuge, on trouve sur place un petit réchaud pour cuisiner, des chaudrons, ainsi que vaisselles et ustensiles. Une grosse bouteille d’eau est également mise à la disposition des campeurs et campeuses. Il s’agit donc d’un véritable prêt-à-camper. Il suffit d’apporter sa nourriture et son sac de couchage.

Il est donc beaucoup plus simple de dormir dans une yourte, mais la vue n’est pas comparable. Malgré tout, on y trouve le calme de la nature qui procure un tel bienfait.

Tout comme dans les refuges, un poêle à bois nous assure de dormir au chaud. En plus, les chiens sont acceptés dans la plupart des yourtes dans la Vallée Bras-du-Nord, ce qui est plutôt rare dans ce type d’hébergement.

Courte randonnée vers la chute Delaney – 7,2 km aller-retour, 63 m de dénivelé

L’un des avantages de dormir dans l’une des yourtes est que l’on peut être parmi les premiers à emprunter le sentier qui est tout près et qui mène à la chute Delaney. C’est ce qu’on fait dès notre réveil après un déjeuner rapide.

Encore une fois, on est seuls! Pourtant, ce sentier facile est normalement très achalandé. Après une randonnée d’une heure, qui borde en grande partie la rivière, la chute se dresse devant nous. On prend une collation en admirant le spectacle de la nature et on revient sur nos pas.

On est ravi.e.s d’avoir pris la décision de faire cette courte randonnée très tôt, car déjà vers 10h, les gens y sont de plus en plus nombreux.

Évidemment, les sentiers faciles sont souvent les plus fréquentés et c’est bien normal. Pour pouvoir en profiter en solitaire, il est essentiel de les parcourir dès les premières lueurs du jour.

Sinon, pour un environnement plus de calme, on se tourne vers les sentiers intermédiaires ou difficiles, comme le Sentier des falaises. Sur ce sentier, en deux jours, on a croisé moins d’une dizaine de personnes.

Une escapade à proximité pour faire le plein de nature

Cette petite incursion dans la nature, même si elle était uniquement de deux nuits, a été des plus apaisantes et énergisantes. Malgré la proximité de la ville de Québec, on s’y est sentis à l’autre bout du monde, particulièrement grâce à notre nuit en refuge au sommet.  Notre chienne, bien qu’elle ait aussi trouvé la montée abrupte sur le Sentier des falaises, était tout aussi heureuse que nous de cette petite escapade en plein air.

Pour effectuer une réservation et connaitre tous les détails, visitez la site de la Vallée Bras-du-Nord.