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Témoignages

Se faire des amis quand on a 30 ans

C’est à l’âge de 34 ans, après une pandémie et trois déménagements que je me retrouve avec moins d’amis que dans les 15 dernières années.

Le temps, la vie de couple, les déménagements et le grand virus ont fait que je me suis éloignée de plusieurs.  Pour être honnête, j’ai remarqué que je manquais  aussi de plus en plus d’intérêt. J’avais envie de nouveau j’imagine.  On dirait que depuis ma trentaine, je me redécouvre.  Je m’affirme plus aussi. 

J’apprends à passer du temps avec moi-même et j’haïs pas ça.  Par contre, j’ai envie de rencontrer du monde avec qui je pourrais parler de choses profondes, rire et pourquoi pas me partir un band mais ça, à mon âge, comment on fait?

J’ai jamais été la fille qui va cogner chez le voisin pour offrir une tarte en échange d’une soirée de bridge par semaine.  Ni celle qui s’inscrit à des activités seule pour repartir avec une nouvelle amitié et un tapis de yoga.

Pourtant, aujourd’hui, je me rends compte que c’est un désir qui m’habite et que je n’aurai pas trop le choix.

Plus on vieillit et plus nos responsabilités ont elles aussi des responsabilités.  Les trucs d’adulte deviennent les trucs de notre quotidien et un moment donné tu te réveilles et t’as envie d’arriver un peu avant l’ouverture de Rona parce que t’as des tablettes à poser avant 9h00 du matin.

Ça devient difficile de trouver du temps pour en passer accompagné mais faut en trouver!  Ça fait partie de la pyramide des besoins de Maslow et on ne va pas négliger Maslow quand même! C’est très important d’avoir un cercle de soutien.

Group of cheerful friends communicating while spending a summer day in a beach café.

Alors faut oser! Faut oser demander des dates amicales.  Ça se peut très bien aussi que la première date ne mène pas à une autre mais je pense que c’est important, si on voit une possibilité de bonne entente et des champs d’intérêts similaires, de provoquer une prochaine rencontre.  Aussi, ce ne sont pas toutes les relations qui seront pareilles ni en activité, ni en intimité et c’est ce qui est beau!

Il faut un peu « se forcer » à faire des trous dans notre horaire pour développer des liens.

Il faut oser aller au cours de cuisine auquel on a toujours voulu s’inscrire et au water si on cherche son polo. 

Je pense qu’en faisant les choses pour soi, on a plus de chances de rencontrer des gens qui font aussi des choses pour eux et ça c’est beau en amitié.  C’est inspirant.

Pour ma part, je suis rendue là. J’essaie d’aller plus fréquemment vers les gens et de proposer des activités. J’essaie comme j’ai dit.  C’est certain qu’au début, j’avais l’impression d’avoir 8 ans et d’aller cogner chez ma voisine Sabrina pour aller faire du vélo mais je me rends compte qu’il n’y a pas d’âge pour cogner à la porte de la camaraderie.  Même si c’est certain, ce n’est plus facile comme quand on allait à l’école.

Avec l’âge, les priorités changent mais on ne regrette que très rarement de s’intéresser aux autres parce qu’on apprend à se connaître aussi à travers eux. 

Je crois que plus on se connait, plus on fait des choix qui vont nous rapprocher des gens avec qui on pourrait être ami.es aussi.  C’est comme un cercle.

J’aimerais terminer en disant qu’il n’y a pas de honte à vouloir se faire des ami.es à l’âge adulte, au contraire.  Personne ne fuit les belles relations alors lançons-nous, faisons les premiers pas vers l’autre et invitons-les à faire une activité ou juste à discuter. 

L’amitié peut durer toute une vie alors pourquoi s’en priver ?

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