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Zéro déchet

Achat local : à quel point est-il bénéfique pour l’environnement?

Popularisé au début de la pandémie, l’achat local continue d’avoir la cote dans les marchés publics et les épiceries. En plus de soutenir les producteurs d’ici, il s’avère un précieux allié dans la lutte aux changements climatiques.

Ça fait quoi comme différence sur le climat, acheter local? Pourquoi faut-il privilégier les aliments et produits faits au Québec? On t'explique.

Le (très) long voyage des aliments

Privilégier l’achat d’aliments locaux permet de minimiser les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à leur transport, car ils sont issus de circuits courts. C’est loin d’être le cas de nombreux aliments qui font parfois le tour du monde avant de se retrouver dans nos assiettes, laissant dans leur sillage une importante empreinte carbone!

Selon le Conseil québécois de l’horticulture, une famille qui choisit ses aliments en fonction de leur provenance achète des articles qui ont parcouru en moyenne de 1000 à 2000 km, soit 2500 à 3000 km de moins qu’une famille qui n’a pas cette habitude. Ça vaut donc la peine de s'intéresser à la provenance de vos fruits et légumes!

Pour évaluer l’impact environnemental de ces aliments voyageurs, on utilise le « kilomètre alimentaire », qui mesure en équivalent CO2 (éq. CO2) la quantité de GES produite pour déplacer une tonne d’aliments sur un kilomètre.

Les différents moyens de transport ne sont évidemment pas tous égaux en matière d’émissions de GES.

  • L’avion, qui carbure au kérosène, est de loin le plus important émetteur avec 574 g d’éq. CO2. 
  • Il est suivi par le camion (94 g d’éq. CO2) et le train (26 g d’éq. CO2) qui se propulsent au diesel 
  • Tandis qu’un bateau de type porte-conteneur représente l’option la plus climato-sympathique avec ses 13 g d’éq. CO2.
Une femme achète ses légumes locaux au marché

L’achat local permet aussi aux consommateurs de miser sur des produits qui ont généralement un cycle de vie plus respectueux de l’environnement.

Transposées dans la réalité, ces données signifient que pour transporter une tonne de gingembre en bateau sur une distance de 26 000 km entre Shanghai et Montréal, 338 kg d’éq. CO2 seront émis.

Le camion transportant une tonne de framboise mexicaine, quant à lui, produira 357 kg d’éq. CO2 en parcourant les 3800 km le séparant du Québec, tandis que 4,7 tonnes d’éq. CO2 seront générées par l’avion nous amenant une tonne de mangues mûries sous le soleil brésilien… Bon appétit!

À lire aussi : Acheter local, oui mais à quel prix?

Des fruits et légumes locaux

Les aliments pas tous égaux sur la balance climatique

Si le transport ne représente en moyenne que 10% de l’empreinte climatique d’un produit alimentaire, son impact est plus important quand la production de l’aliment est peu gourmande en énergie. C’est le cas des fruits et légumes : leur transport peut représenter jusqu’à la moitié de leur empreinte climatique totale, car leur production est bien moins énergivore que celle des produits animaliers, par exemple.

Pour se faire une idée plus précise du bilan carbone complet d’un produit alimentaire, il faut donc considérer l’énergie dépensée pour sa production, son stockage et sa transformation, ainsi que les pertes survenant à chacune de ces étapes.

Tout en épargnant l’atmosphère, l’achat local permet aussi aux consommateurs de miser sur des produits qui ont généralement un cycle de vie plus respectueux de l’environnement. Reprenons l’exemple des framboises importées : elles sont souvent cultivées au Mexique, un pays qui permet l’épandage des pesticides interdits au Canada.

Dans ce contexte, l’achat local — particulièrement auprès d’agriculteurs bios — est aussi un acte écoresponsable.

Finalement, as-tu de la difficulté à choisir entre des produits mûris dans des conteneurs, ayant requis des emballages et des agents de conservation pour les préserver durant ce long voyage, et des aliments frais et savoureux, produits dans nos campagnes par des fermiers qui sont de plus en plus soucieux de l’environnement?!

Poser la question, c’est un peu y répondre, non?

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