Un certain Nelson Mandela a déjà dit : «Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j'apprends.» Alors que l’ancien président de la République d’Afrique du Sud ne parlait probablement pas de ses investissements lorsqu’il a prononcé ces fameuses paroles, elles sont également tout à fait appropriées pour les marchés boursiers.
Alors qu’au moment d’écrire ces lignes, nous ne sommes pas encore retournés au sommet que nous avions connu pré-pandémie de la COVID-19, il est déjà possible d’en tirer des leçons. Surtout qu’une baisse peut survenir à tout moment comme on a pu en témoigner lorsque le marché a chuté en raison d’une pandémie inattendue. Aussi bien s’assurer d’avoir tout assimilé dès maintenant!
1 - L’importance de bien évaluer sa tolérance de risque
Quand le marché boursier est en période haussière, c’est facile de se convaincre que l’on est très tolérant au risque et à la volatilité. On se dit naïvement que plus on prend de risque, plus il y a de chance que nos placements connaissent de bons rendements. Alors que ça peut être le cas, ce n’est pas toujours vrai. Ça dépend toujours de la qualité et la diversification du produit.
De plus, les marchés haussiers ne durent pas éternellement. Pour donner une idée, au cours des 60 dernières années, le marché boursier canadien a connu une dizaine de marchés baissiers. Et c’est exactement à ces moments que plusieurs réalisent qu’ils possèdent une tolérance moins élevée qu’ils le pensaient. Alors que c’est normal d’être anxieux quand on voit nos placements diminuer, si ça nous empêche de dormir la nuit, c’est peut-être qu’on avait sous-estimé notre aversion au risque.
C’est donc important de s’assurer qu’à l’avenir, notre portefeuille soit investi en accord avec notre tolérance de risque. Comme on dit, il ne faut pas avoir les yeux plus grands que la panse!
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2 - Une baisse est si vite arrivée
En début 2020, tout allait comme sur des roulettes à la Bourse. Pratiquement chaque jour les indices connaissaient de nouveaux sommets et les perspectives économiques étaient bonnes avec un taux de chômage faible et une croissance soutenue. En tout juste quatre semaines, tout a changé. Les marchés boursiers ont connu leur baisse la plus rapide de l’histoire.
Le problème avec les baisses de marché c’est qu’il est très difficile de prédire quand elles vont survenir et ce n’est qu’après la baisse importante que l’on peut dire qu’il s’agissait bien d’un marché baissier. Pendant que ça se produit, on ne sait pas si c’est temporaire ou si c’est quelque chose qui peut durer.
Une autre raison de bien diversifier et ajuster son portefeuille selon ses objectifs, son horizon de placement et, vous l’aurez deviné, sa tolérance de risque.
3 - L’importance d'un fonds d'urgence
Une des leçons que nous pouvons tirer de la pandémie est certainement le fait que personne n’est à l’abri de perdre son emploi. Que vous soyez haut dirigeant, que vous fassiez partie d’un secteur fortement en demande comme celui de la construction ou que vous ayez des hautes études, rien n’est garanti.
Le problème avec cela est que plusieurs n’avaient jamais priorisé l’épargne pour les jours plus difficiles. Bien évidemment, c’est beaucoup moins excitant mettre 1 000$ pour un fonds d’urgence que pour un voyage. Toutefois, je n’ai pas besoin de dire que le voyage ne paiera pas votre épicerie ou votre hypothèque.
La chose à retenir est donc de toujours prévoir un montant pouvant couvrir nos dépenses essentielles pendant trois à six mois dans un compte facilement accessible et peu volatile. Aussi plate que ça peut sonner, ça peut éviter un stress inutile.
Bref, en suivant ces conseils à la lettre, vous allez gagner et apprendre en même temps. De plus vous risquez de perdre moins d’argent et moins d’heures de sommeil lors de la prochaine baisse. Encore mieux que ce dont Nelson Mandela aurait pu imaginer!
Président de Gestion de patrimoine ASF, Michel-Olivier Marcoux est chroniqueur à la télévision et à la radio, en plus de collaborer dans divers médias. En 2018, il remporte le prix Conseiller de la Relève pour le conseiller financier âgé de moins de 40 ans s’étant le plus démarqué. Il est titulaire d’une maîtrise en Science de la finance de la prestigieuse Villanova University aux États-Unis et est également coauteur du livre Investir en 2012, auteur du livre INVESTIR paru en 2016 et plus récemment auteur du livre «Investir pour assurer son avenir» paru en 2019.