Début du contenu principal.
L’entrepreneur bien connu et cycliste aguerri Olivier Primeau ne mâche pas ses mots quand il parle des pistes cyclables à Montréal et à Québec!
Ce n’est pas le vélo qui le dérange (il en fait lui-même entre 3000 et 4000 kilomètres chaque année), mais plutôt la manière précipitée et unilatérale dont les villes aménagent ces infrastructures!
Sur ses réseaux sociaux, Olivier a dénoncé une approche qu’il juge déconnectée de la réalité du terrain: on enlève du stationnement, on trace quelques lignes au sol, on installe des poteaux de plastique… et on appelle ça une vision d’avenir?!
Le hic, selon lui? Tout cela se fait sans réelle planification et surtout sans écouter les citoyens, commerçants et restaurateurs qui vivent au quotidien les impacts de ces décisions.
Olivier souligne que les commerces, notamment les restaurants, souffrent de ces réaménagements. Le soir venu, une grande partie de leur clientèle - familles, groupes d’amis, personnes âgées - ne vient pas en vélo. En réduisant le stationnement ou l’accès en voiture, on les éloigne… tout simplement! Et c’est l’ambiance même des quartiers qui en prend un coup...
«Les restaurants perdent leur clientèle du soir, dit-il. Les familles ne viendront pas souper à vélo. On va se dire les vraies choses.»
Autre point qui dérange: le manque de dialogue. Selon Olivier Primeau, les consultations publiques ressemblent davantage à une formalité qu’à un véritable exercice d’écoute. Il accuse certains élus de faire la sourde oreille face aux préoccupations des commerçants et des résidents, préférant suivre une vision «parisienne» de l’urbanisme, sans tenir compte des réalités propres à nos villes québécoises.
«Montréal ne sera jamais Paris», martèle-t-il. «On n’a pas la densité, ni les mêmes habitudes de vie, ni le même urbanisme!»
Olivier ne s’oppose pas au progrès, loin de là. Il demande simplement un peu de bon sens: des aménagements équilibrés, qui tiennent compte des besoins de tous les usagers (cyclistes, automobilistes, piétons), mais aussi des commerçants qui contribuent à faire vivre les quartiers.
«À force d’imposer des projets mal pensés, on est en train de tuer ce qui fait le charme de nos villes: les restos, les petites boutiques, l’ambiance locale.»
Le message est clair!
Voici son message complet:
«LES PISTES CYCLABLES : QUAND LES VILLES DÉCIDENT TOUTES SEULES
On n’est pas contre les vélos ( je suis un cycliste et je fais 3-4000 km par année ) On est contre le manque total de planification intelligente.
Ce qu’on voit de plus en plus à Montréal et à Québec, c’est simple : On enlève du stationnement, on peint des lignes, on installe des poteaux… et on appelle ça une vision d’avenir.
Mais pendant ce temps-là, les commerces écopent. Les restaurants perdent leur clientèle du soir. Les familles, les groupes, les personnes âgées… ne viendront pas souper à vélo. On va se dire les vraies choses.
Le plus inquiétant, c’est que tout ça se fait sans vraiment consulter les citoyens.
On le voit dans les fameuses consultations publiques, où certains élus se prennent pour de grands architectes du vélo … et rient presque des préoccupations des commerçants et des résidents.
Pourquoi? Parce qu’on veut transformer Montréal ou Québec en une version locale de Paris. Mais Montréal ne sera jamais Paris. On n’a ni la densité, ni les mêmes habitudes de vie, et surtout, nos villes ne sont aucunement structurées comme Paris ou les grandes capitales européennes.
Ce qu’on demande, ce n’est pas de bloquer le progrès. C’est d’avoir du gros bon sens. Un aménagement qui respecte tout le monde : les cyclistes, les automobilistes, les piétons, et surtout les commerçants.
Parce qu’à force d’imposer des projets mal pensés, on est en train de tuer ce qui fait vivre nos quartiers : les restos, les petites boutiques, et l’ambiance locale.»
Vous aimerez aussi: