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L’animateur et conférencier Jasmin Roy, reconnu pour son engagement dans la lutte contre l’intimidation, fait face à de graves allégations de comportements intimidants et agressifs.
Selon une enquête publiée par Le Devoir, près d’une quinzaine de personnes, incluant des fonctionnaires, d’anciens collaborateurs et du personnel politique, l’accusent d’avoir eu des attitudes déplacées et insistantes, notamment lors de demandes de subventions.
Au total, Le Devoir rapporte que 13 personnes ont témoigné de comportements qualifiés «d’intimidateurs». Des fonctionnaires ont décrit l’attitude de Jasmin Roy comme étant «agressive», «insistante» et parfois même «harcelante» dans le cadre de processus d’octroi de subventions gouvernementales et municipales.
D’après trois sources du ministère de la Justice, l’animateur aurait envoyé un courriel «dénigrant» au responsable du Bureau de lutte contre l’homophobie, allant jusqu’à insulter un employé du ministère par écrit.
Interrogé par Le Devoir, Jasmin Roy a reconnu avoir écrit ce courriel, expliquant qu’il estimait injuste que sa demande de subvention ait été rejetée. Il concède avoir «peut-être dépassé les limites» et assure aujourd’hui «regretter» son comportement.
D’anciens employés et des proches de Jasmin Roy ont également rapporté des attitudes en contradiction avec son discours public. Allain Basque, un ancien collaborateur, affirme que l’animateur a souvent tenu des propos déplacés sous couvert d’humour. «Il va pointer tes défauts, il met ça sous le couvert de l’humour, mais c’est déplacé et dérangeant», a-t-il déclaré à Le Devoir. Leur relation professionnelle aurait pris fin l’été dernier dans un climat tendu.
Face à ces accusations, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais a publié un communiqué indiquant qu’elle prenait ces allégations «avec le plus grand sérieux». Le conseil d’administration aurait mandaté un cabinet d’avocats spécialisé en intégrité et en éthique pour mener des vérifications approfondies.
«Par souci de transparence et de rigueur», la fondation s’abstient de tout commentaire supplémentaire jusqu’à la fin de cette enquête interne. De son côté, Jasmin Roy a refusé de réagir pour l’instant.
Sophie Desmarais, marraine d’honneur de la fondation, a également pris la parole par écrit auprès de Le Devoir. Elle affirme «nier catégoriquement» les allégations contenues dans l’enquête.
Ces révélations suscitent de nombreuses réactions, en raison du rôle de Jasmin Roy en tant que figure engagée contre l’intimidation. L’issue de l’enquête pourrait avoir des répercussions importantes sur sa carrière et sur l’image de la fondation qu’il représente.
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