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En Vedette

En deuil de son amoureux, Micheline Lanctôt blâme le gouvernement: «l’hôpital a tué mon conjoint»

Le 10 mai dernier, le conjoint des dix dernières années de Micheline LanctôtMarshall Chrostowski, est décédé.

Outrée par la situation, la comédienne et réalisatrice a pris la parole dans une longue et déchirante lettre publiée dans Le Devoir.

Celle-ci s'adresse directement au ministre de la Santé, Christian Dubé, et blâme le système de santé chancelant pour la mort prématurée de son amoureux, décédé à l'âge de 86 ans des suites d'un cancer.

«L’homme qui est entré à l’hôpital le 21 avril était âgé de 86 ans, mais fort, vigoureux, pleinement conscient et fonctionnel. L’homme qui en est ressorti n’était plus que l’ombre de lui-même, toujours conscient, mais hâve, affaibli, anxieux et peinant après son souffle. Monsieur le Ministre Dubé, on peut dire que l’hôpital a tué mon conjoint. Le cancer aurait peut-être eu raison de lui, mais j’aurais pu jouir de sa présence aimante un peu plus longtemps!»

Voici la lettre de la comédienne:

«Le 8 novembre dernier, mon conjoint de 85 ans était opéré pour l’ablation d’une grosse tumeur cancéreuse au poumon gauche. Après l’opération, on le transfère aux soins intensifs, où je subis un premier choc. L’unité est au maximum de sa capacité, les patients sont de toute évidence très mal en point. Mais dans l’unité, c’est le party. Ça cacasse d’un bord à l’autre de l’unité, médecins, infirmières, préposés, on bavarde et on s’interpelle sans le moindre respect pour les patients. Je demande à une infirmière si c’est toujours aussi bruyant. Elle me gratifie d’un sourire penaud.

Toutes les chambres de l’étage sont fermées pour manque de personnel. Heureusement, mon conjoint, qui est en grande forme pour son âge, récupère assez rapidement pour qu’on le transfère le soir même dans une chambre à six lits. Qu’est-il arrivé à la consigne de silence et au respect des patients ?

En février, mon conjoint recommence à tousser. Je n’ai aucune expertise médicale, mais mon premier souci est une récidive de son cancer. Son médecin traitant diagnostique une pneumonie. Un premier traitement aux antibiotiques ne règle pas le problème. Je répète l’éventualité d’une récidive du cancer, mais on écarte mon avis de profane du revers de la main, une récidive est peu probable aussi rapidement après l’opération. Un deuxième traitement aux antibiotiques n’a aucun effet.

Le médecin l’envoie alors à l’hôpital pour des perfusions intraveineuses d’antibiotiques. Dès son arrivée, je réitère la possibilité d’un retour du cancer, mais les quatre médecins qui se succèdent pour analyser ses radios sont formels : les radios ne sont pas concluantes. Trois radios et deux scans plus tard, toujours pas de diagnostic officiel, et on continue les perfusions d’antibiotiques.

Je demande alors qu’est-ce qu’on apprend à l’école de médecine si médecins et radiologues sont incapables d’interpréter des radios et d’envisager une récidive d’un cancer récemment opéré. Pendant ce temps, mon conjoint de maintenant 86 ans, relevé avec panache et succès d’une grave opération, est parqué dans le couloir d’une urgence saturée et bruyante où il ne peut pas se reposer.»

Pour lire la suite, c'est par ici.

Toute l'équipe de Noovo Moi - enVedette offre ses plus sincères condoléances à Micheline Lanctôt et sa famille pendant cette épreuve difficile.

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