Est-ce que l'achat de Transat par Air Canada aura toujours lieu dans les prochains mois ou années? Le Bureau de la concurrence serait défavorable à l'idée. Selon un rapport transmis vendredi au ministre des Transports, la transaction pourrait être problématique pour les voyageurs canadiens.
Alors que de nombreux Québécois espèrent que le fleuron de l'aviation québécoise pourra conserver ses emplois dans la province ainsi que son siège social à Montréal, il semblerait que le plan d'achat de Transat par Air Canada ne comporte pas que des avantages pour les voyageurs au pays.
Le Devoir rapporte que la transaction de 720 millions de dollars pourrait avoir comme effet d’empêcher ou de diminuer la concurrence en lien avec la vente de vols et de forfaits, puisque les deux entreprises desservent souvent les mêmes destinations.
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Le Bureau de la concurrence craint que cette acquisition entraîne une hausse des prix, une diminution des services et une réduction des voyages effectués par les Canadiens sur certains trajets où les réseaux se chevauchent actuellement.
En tout, ce sont 83 trajets qui se chevauchent, dont 49 vers l’Europe et 34 destinations soleil. On dénombre 22 trajets où Transat et Air Canada sont les seules entreprises de transport aérien à offrir des vols sans escale.
L’analyse de Transports Canada sera produite d’ici le 2 mai. Le ministre des Transports, Marc Garneau, fera ensuite une recommandation au Conseil des ministres, qui aura le dernier mot.
La transaction avait été approuvée en août 2019 par les actionnaires de Transat.
Ce rapport a été produit avant que les compagnies aériennes ne se retrouvent en pleine crise de la COVID-19.
Rappelons qu’une demande d’action collective a été déposée contre 5 transporteurs aériens dans les derniers jours afin qu’ils remboursent les voyageurs qui ont vu leurs vols et forfaits vacances annulés à cause de la pandémie du coronavirus.