
Sur la rue Gaspé à Montréal, on lève les yeux et on ne peut rester indifférent face à cette immense murale. Ola Volo, illustratrice et muraliste, est derrière cet œuvre teinté de bleu et de jaune. Il s’agit d’ailleurs de l’une des plus imposantes murales créées par une femme en Amérique du Nord.
Folklore modernisé sous les pinceaux d’Ola Volo
Cette jeune artiste canadienne originaire du Kazakhstan a baigné dans les traditions orales durant ses premières années de vie à travers les nombreuses histoires racontées par sa mère et sa grand-mère. Ces œuvres illustrent d’ailleurs ce folklore qu’elle modernise à coups de pinceau.
Son travail artistique reprend donc les mêmes principes que l’art oral alors qu’elle bascule dans l’art public. Elle place ses œuvres directement dans la rue et, plus les murs sont grands, plus la voix qui y résonne est grande, comme elle le mentionne en entrevue sur CBC. Tous les passants y ont accès. Il n’y a aucune nécessité de se rendre dans un musée. L’artiste sort de sa tanière durant la création et l’œuvre demeure accessible au plus grand nombre par la suite. À travers des personnages, des animaux, des éléments de la nature et architecturaux, une trame narrative s’y dégage. On y découvre une histoire différente chaque fois, qui n’est pas nécessairement celle qu’Ola Volo raconte, mais plutôt celle que l’on souhaite se raconter.
Wollo Volo, l’œuvre du Mile-End
Simon White
La murale du Mile-End, qui a été possible grâce à une collaboration avec le collectif Le Cartel, frôle les 15 000 pieds carrés. Située sur la rue Gaspé, près de Bernard, elle a comme mission de raconter en image les multiples facettes du quartier, soit le côté artistique, entrepreneurial et aussi multiculturel. Il en découle une image colorée où l’on y voit une femme, pinceau, crayon et cage entrouverte entre les mains. Un oiseau vole en liberté. Le chemin de fer se faufile à travers les différentes icônes. On peut l’admirer dans sa globalité ou prendre le temps de s’attarder aux nombreux détails qui révèlent toutes sortes de symboliques.
On ne se lasse pas de regarder ses tableaux. Si vous en avez envie, vous pouvez voyager à travers le monde pour admirer son travail puisqu’elle a des murales entre autres à Monterrey au Mexique, à Miami, à Los Angeles et à Vancouver, mais vous pouvez aussi, tout simplement, visiter sa page Facebook, Instagram ou Olavolo.com pour en découvrir davantage sur cette artiste.