
Marie-Josée Richer, la femme derrière les collations biologiques et santés Prana a un parcours des plus inspirants.
Alors qu’on dit souvent que l’argent mène le monde, dans cette histoire, bien qu’il soit essentiel, il ne dicte pas les faits et gestes de cette entrepreneure. Ce sont plutôt des valeurs sociales et environnementales qui l’insufflent et qui la mènent de projet en projet.
Un parcours hors du commun
À 19 ans, Marie-Josée Richer abandonne ses études en biochimie pour voyager durant un an en Asie du Sud-Est. Une transformation débute, et elle rentre au bercail un an plus tard pour entreprendre un baccalauréat en physiothérapie. Rapidement, elle réalise qu’elle porte davantage d’intérêt à ses cours de yoga qu’à ceux à l’université. Et si c’était plutôt son ego qui désirait être physiothérapeute? Elle repart en Asie et y restera pendant 4 ans. Elle y rencontrera celui qui deviendra son mari et aussi le cofondateur de Prana, Alon Farber.
La création de Prana
À son retour, en 2005, elle décide de se lancer en affaire pour avoir un impact positif sur la société. Marie-Josée Richer et son conjoint, Alon Farber, souhaitent changer les choses. Ils veulent créer des emplois de qualités autant au sein de leur entreprise que chez leurs fournisseurs et désirent encourager la pratique d’agriculture durable. Leur amour de la nourriture et leur passion pour une alimentation saine les mènent doucement à la création de Prana. Ils rôtissent alors des noix dans la cuisine de la maman de Marie-Josée et vendent leurs collations de bouche à oreille.
Les premières années sont vécues en mode survie, loin de la quête spirituelle que Marie-Josée a connue durant ses années en Inde. Mais, elle se sent investie d’une mission. Elle veut changer le monde à travers la nourriture et démocratiser l’agriculture biologique.
Prana connait une telle croissance qu’il s’agit aujourd’hui des collations biologiques les plus vendues au Canada. En 2015, l’entreprise a également reçu la Certification B Corp. B pour bénéfique, car cette certification signifie qu’une entreprise doit non seulement générer des profits, mais aussi des bienfaits pour la société et l’environnement.
Une entrepreneure qui se permet une année sabbatique
Alors que le succès pousserait plusieurs à travailler jour et nuit pour assurer une croissance maximale de leur entreprise, Marie-Josée et son partenaire d’affaires et de vie ont décidé de prendre une année sabbatique, en 2017. Après plus d’une décennie à travailler de manière intensive, un moment de recul s’imposait pour être pleinement avec leurs trois enfants, mais aussi pour se ressourcer. Alors qu’on entend si souvent des gens qui disent qu’ils ne peuvent s’absenter de leur travail, qu’ils doivent absolument être présents, qu’ils ne peuvent diminuer leur revenu, etc., les fondateurs de Prana ont décidé de confier leur « bébé » à une équipe choisie minutieusement et à un dirigeant qui partageait leurs valeurs.
Cette année leur a permis d’aller à la rencontre de leurs fournisseurs, mais surtout de prendre un moment pour contempler, se ressourcer et s’inspirer.
Un projet à Val-David
Le couple vit dorénavant à Val-David et souhaite y développer un nouveau projet, un nouveau mode de vie. Sur leur terrain de 830 acres, qu’ils partagent avec deux autres propriétaires, ils souhaitent que quelques maisons y soient construites de façon écoresponsable, ainsi qu’un espace communautaire où les différentes familles pourront s’y retrouver. Ils aimeraient également pouvoir atteindre une certaine souveraineté sur le plan alimentaire. Bref, un autre beau projet rassembleur où le bien-être est mis à l’avant-plan.
Marie-Josée Richer mentionnait en entrevue : « La vie m’a enseigné que lorsque tu prends des risques avec ton cœur, les choses les plus extraordinaires se produisent. » On devrait s’inspirer de cette phrase et prendre davantage de risques avec notre cœur, pour le bien-être de notre société et de notre planète.
Vous pouvez suivre Marie-Josée Richer sur Facebook et sur Instagram ou consulter Prana pour en savoir davantage sur leur entreprise.
Sources: Les affaires, La Presse, Journal Accès