
Brume et Pinocchio, avez-vous entendu parler de cet équipage hors du commun? Un couple, 7 enfants et un chien. On pense souvent au capitaine qui mène à bon port son navire d’escale en escale, il est en effet très important, mais il ne faut pas non plus sous-estimer le rôle de la cocapitaine, lire la conjointe, l’amie, la mère et bien plus, à bord d’un voilier. Ici, il est question de Johanne Gauthier qui s’assure que toute sa marmaille ne manque de rien à travers ce tour du monde.
En voilier avec 7 enfants et une chienne depuis l’été 2016
Johanne Gauthier et Marcus Forns ont quitté le Québec à l’été 2016 sur un voilier de 43 pieds, nommé Pinocchio. Ils sont accompagnés de leurs 7 enfants, aujourd’hui âgés de 2 à 14 ans et de leur chienne Brume. Depuis ce grand jour, ils ont traversé quatre fois l’océan Atlantique, ont navigué à travers des endroits paradisiaques au décor des plus diversifiés et viennent tout juste d’amorcer leur traversée de l’océan Pacifique en direction des îles de la Polynésie française. Un périple à faire rêver… mais on peut imaginer que le quotidien ne doit pas être de tout repos.
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Un quotidien rempli
Pour plusieurs, il est difficile d’imaginer une vie sur l’eau. Ou d’imaginer une vie avec 7 enfants. Alors, comment imaginer une vie sur l’eau avec 7 enfants et… un chien? Ce qui parait impossible, même fou, semble pourtant tout naturel pour Johanne Gauthier. Et le bonheur transpire sur leurs photos et dans sa voix lorsqu’elle donne des entrevues à la radio. Pourtant, ceux qui voyagent avec leurs enfants savent très bien que le quotidien est rempli, pas toujours facile et pas des plus reposants.
Des tâches pour petits et grands
La mère de famille raconte en entrevue pour une chaine de télévision de l’Argentine que tous les enfants doivent participer aux tâches liées à la navigation. Évidemment, l’implication varie en fonction de l’âge de chacun. Ils cuisinent également une bonne partie de la journée puisque les plats préparés à l’avance sont quasi inexistants. Il faut faire son pain et chaque repas est cuisiné à la main pour… 9 personnes! Essayez maintenant d’imaginer le ravitaillement alors qu’on peut être en mer durant plus de trois semaines! La planification s’avère essentielle et colossale.
L’école de la vie
Un autre volet important est la scolarisation de tous ces enfants. Johanne explique qu’elle leur enseigne le français, bien sûr, mais aussi l’anglais et l’espagnol. Ils travaillent les mathématiques en fonction de l’âge de chacun et apprennent la géographie, les plantes et les animaux qui vivent dans les différents coins du monde qu’ils visitent, ainsi que l’histoire derrière chaque lieu où ils jettent l’ancre. Johanne ajoute que ses enfants apprennent différemment puisqu’ils vivent leurs apprentissages; ils les voient, les entendent et les intègrent. Ah! Comme ces expériences sont précieuses! Et au-delà de tous ses apprentissages quotidiens, ils développent des valeurs inestimables, dont la solidarité, l’ouverture et l’esprit d’équipe.
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Une importante machine à coudre
Puisqu’il n’y a pas toujours de magasin dans les endroits visités, Johanne s’occupe aussi de réparer, modifier et fabriquer les vêtements de ses enfants lorsque nécessaire. La machine à coudre s’avère d’un grand secours dans plusieurs situations pour cet équipage si nombreux.
Une réalité loin de notre société
Alors que l’on vit dans une société axée sur la performance et la consommation, cette famille démontre qu’il est possible d’évoluer, de s’aimer, tout en réalisant ses rêves en toute simplicité, même si on va à l’encontre de la logique nord-américaine. Assurément, leur quotidien n’est pas toujours rose, ils ne prennent pas le chemin le plus court, encore moins le plus rapide, mais ils avancent dans la direction qu’ils souhaitent.
Allez rêver un peu, en regardant leurs photos sur Facebook! Et peut-être aussi, posez-vous quelques questions… Alors qu’on trouve qu’on en a parfois plein les bras, (ce qui est totalement vrai!) Johanne Gauthier semble avoir une réalité bien plus complexe que nous… Pourtant, elle ne semble pas presser de revenir vivre dans une maison, avec l’école et une épicerie au coin de la rue. Peut-être est-ce nos bras qui sont remplis d’exigences non essentielles?