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Un nouveau rapport de Statistiques Canada a dévoilé une hausse inquiétante des cancers gynécologiques à travers le pays.
Le cancer du col de l’utérus, par exemple, est celui dont on a remarqué une augmentation plus rapide de cas chez les femmes en 2023, ce qui n’a pas été vu depuis 1984. Les diagnostics de cancer de l’endomètre seraient aussi plus élevés.
Devant ces constats troublants, on a posé quelques questions à la Dre Alexandra Sebastianelli qui est gynécologue-oncologue à L'Hôtel-Dieu de Québec et professeure dans la Faculté de médecine de l’Université Laval, afin d’en apprendre plus sur les cancers gynécologiques.
Voici ce qu’il faut savoir.
D’emblée, Dre Alexandra Sebastianelli nous explique que les cancers gynécologiques peuvent être divisés en 2 catégories: le cancer du sein et tous les autres cancers qui touchent les organes génitaux internes et externes des femmes.
Parmi ces autres cancers, on retrouve le cancer de la vulve, le cancer du vagin, le cancer du col de l’utérus, le cancer de l'endomètre, le cancer de la trompe de Fallope et le cancer de l’ovaire.
Pour le cancer du col de l’utérus, Dre Sebastianelli mentionne que c’est un cancer «qu’on espère voir disparaître un jour parce que maintenant, on vaccine les femmes pour le virus du papillome humain (VPH) et on espère que toutes les femmes vont bientôt avoir accès à un test de dépistage du VPH».
Malgré la hausse rapide des cas du cancer du col de l’utérus, c’est le cancer de l’endomètre qui aurait une augmentation plus inquiétante et significative selon Dre Sebastianelli.
Ce cancer est «en lien avec nos habitudes de vie qui sont moins saines et avec l’épidémie d'obésité qui est en train de progresser en Amérique du nord et en Europe occidentale».
Le cancer du col de l’utérus et le cancer de l’endomètre sont 2 cancers complètement différents, ce qui veut aussi dire que leur prévention n’est pas pareille.
Dre Sebastianelli décrit le col comme «la portion qui est le plus à l’extérieur de l’utérus». «Le col va être plus susceptible à l’infection qu’on peut attraper pendant des rapports sexuels et qu’on appelle comme les infections au VPH. Les façons de se protéger contre le VPH, c’est de se faire vacciner contre le VPH, d’aller faire nos Pap tests à tous les 3-5 ans et bientôt, d’aller faire les tests de dépistage contre le VPH».
Afin de prévenir le cancer du col de l’utérus, des examens gynécologiques doivent être fait à intervalles réguliers selon les recommandations d’un médecin.
Pour le cancer de l’endomètre, Dre Sebastianelli explique qu’il s’agit de «la couche intérieure de l’utérus». Ce cancer «se manifeste par des saignements anormaux autour de la ménopause», mais surtout, après la ménopause.
Il faut immédiatement consulter un médecin lorsqu’on remarque ces saignements anormaux pour avoir une biopsie.
Le cancer de l’ovaire est celui qu’on nomme comme le «tueur silencieux» selon Dre Sebastianelli: il n’y a pas encore de tests pour le prévenir.
On peut toutefois se fier à certains symptômes comme des ballonnements, des changements des habitudes pour les selles et une augmentation du volume de l’abdomen.
«C’est un cancer traître qui peut souvent être confondu avec la fatigue, le stress ou le côlon irritable», souligne la gynécologue-oncologue.
Pour en savoir plus sur le nouveau rapport de Statistiques Canada, on vous invite à consulter ce lien.
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