L'électrosensibilité, ou l'hypersensibilité électromagnétique, est une maladie qui rendrait certaines personnes sensibles aux ondes électromagnétiques. Les symptômes peuvent être variés allant de sensations de brûlure, des maux de tête, voire des chocs électriques à répétition. Cap sur ce phénomène peu connu, pourtant le lot quotidien de milliers de personnes dans le monde!
De nombreuses sources
En effet, les sources pouvant affecter les personnes électrosensibles se multiplient depuis quelques décennies. Ces dernières peuvent notamment être affectées par :
- Les écrans d'ordinateur;
- Les téléviseurs à écran plat;
- Les téléphones sans fil;
- Les appareils cellulaires;
- Les lignes à haute tension;
- Les tours de transmission de téléphonie mobile;
- Les transformateurs électriques;
- Les ampoules fluocompactes;
- Les avions, les trains et les automobiles;
- Les radars;
- Les électroménagers;
- Les fours à micro-ondes;
- Les systèmes WiFI de bureau ou domestique.
En fait, tout appareil utilisant les ondes hertziennes peut affecter ces personnes d'une façon plus ou moins importante. Et ces technologies, de plus en plus utilisées, risquent de causer de sérieux problèmes à une partie de la population. C’est d’ailleurs pour cette raison que plusieurs usagers ne souhaitaient pas avoir un compteur intelligent d’Hydro-Québec à la maison. Le même débat est relancé avec l’arrivée des tours 5G.
Incidence
L'Organisation mondiale de la santé a reconnu, dès 2005, que les champs électromagnétiques et/ou les micro-ondes pouvaient affecter certaines personnes. « Depuis quelque temps, un certain nombre d'individus signalent divers problèmes de santé qu'ils attribuent à leur exposition aux champs électromagnétiques. Si certains rapportent des symptômes bénins et réagissent en évitant autant qu'ils le peuvent ces champs, d'autres sont si gravement affectés qu'ils cessent de travailler et modifient totalement leur mode de vie. Cette sensibilité présumée est généralement appelée « hypersensibilité électromagnétique » ou HSEM). »
Selon diverses études analysées par l’INSPQ, entre 2 et 15 % de la population seraient hypersensibles aux radiofréquences. Néanmoins, cette pathologie est encore peu reconnue par les professionnels de la santé, car encore peu comprise.
Les symptômes
- Symptômes dermatologiques : rougeurs, picotements, sensation de brûlure, etc.
- Symptômes neurasthéniques : fatigue, lassitude, difficulté de concentration, étourdissements, nausées, maux de tête, palpitations cardiaques et troubles digestifs.
- Douleurs aux membres antérieurs et postérieurs, de même qu'à la colonne vertébrale pour les gens les plus affectés.
Ces symptômes peuvent induire certains comportements dont :
- l'évitement de certaines zones où les micro-ondes sont plus denses;
- des difficultés à se concentrer;
- des troubles du sommeil;
- l'absentéisme au travail;
- l'anxiété et l'isolement social;
- difficulté dans les relations interpersonnelles;
- des troubles de l'adaptation;
- des difficultés financières (en raison des coûts pour modifier le système électrique de la maison ou l'absentéisme fréquent au travail).
Des études qui se contredisent
Plusieurs chercheurs se sont penchés sur le phénomène. Et leurs travaux ont donné des résultats mitigés. Depuis que la science porte un intérêt particulier à l'électrosensibilité, beaucoup d'études n'ont pas été concluantes. Des études récentes laissent croire que certaines personnes sont plus sensibles que d'autres aux champs électromagnétiques. Pourquoi? Le mystère demeure entier.
La pointe de l'iceberg
Sommes-nous en présence d'un phénomène qui prend ou prendra de l'ampleur? Difficile de répondre à cette question. Comme nous l'avons vu plus haut, les études peinent à démontrer la corrélation entre les ondes magnétiques et la souffrance des patients. Les professionnels de la santé sont peu outillés pour poser un diagnostic rapide... et convaincant. Malgré tout, ils sont de plus en plus nombreux à reconnaitre que certaines personnes sont affectées par les ondes électromagnétiques. Et ces ondes ne font qu’augmenter.
Sources: Radio-Canada, Organisation mondiale de la santé, Institut national de santé publique du Québec (INSPQ)
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