Une grand-maman se préoccupe des comportements difficiles de son petit-fils de 31 mois à la suite d'une hospitalisation pour pneumonie. Comment réagir face à ses comportements dérangeants?
Un événement stressant
Si je comprends bien, il s'agit d'une hospitalisation récente. Être malade et hospitalisé est un événement très stressant pour un jeune enfant. Des comportements de régression sont fréquents et normaux durant l'hospitalisation et aussi quelque temps après le retour à la maison.
Vers l'âge de 3 ans, les enfants développent leur autonomie, ils prennent beaucoup de fierté à faire les choses eux-mêmes. Ils apprennent à comprendre le monde qui les entoure et recherchent à contrôler les situations.
Douleur et insécurité
La maladie et l'hospitalisation sont tout le contraire. On se retrouve dans un milieu inconnu, soigné par des étrangers, à recevoir des soins parfois douloureux. La présence constante de ses parents avec lui à l'hôpital est très positive et a sûrement aidé votre petit-fils à composer avec la situation.
Le retour à la maison
De retour à la maison, votre petit-fils est probablement encore en train de récupérer physiquement. Ce qui peut expliquer une diminution d'appétit. Inutile de le forcer à manger, son appétit devrait revenir à la normale dès qu'il se sentira mieux. Il est certainement plus fatigué aussi, ce qui peut le rendre plus irritable ou « grincheux », il peut avoir besoin de plus de siestes.
Une routine rassurante
Après une hospitalisation, les jeunes enfants ont besoin de retrouver leur routine rassurante. Il est important qu'il sache que vous ne tolérez pas les comportements agressants comme faire mal à sa petite soeur, mais votre petit-fils a aussi besoin de votre compréhension.
Il est probablement encore inquiet, il peut avoir peur de devoir retourner à l'hôpital, ou même interpréter ce séjour et les soins douloureux reçus comme une punition, ce qui peut créer de la culpabilité et de la frustration chez lui.
S'il parle bien, vous pouvez l'écouter vous raconter son expérience. S'il a peu de mots, vous pouvez le rassurer en lui répétant, dès que l'occasion se présente, qu'il va mieux, qu'il a été très brave et qu'il n'a rien fait de mal pour causer la situation.
Des émotions difficiles à nommer
Souvent les jeunes enfants vivent des émotions qu'ils ont de la difficulté à comprendre et encore plus à nommer, comme la peur, la frustration, ou la tristesse.
Petit truc
Un truc simple et assez utile avec les jeunes enfants qui semblent envahis par de telles émotions est de les nommer pour eux, avec une phrase simple et courte. On se met au niveau de l'enfant et on dit calmement « tu es fâché parce que... » ou « tu as peur de... » ou « ... t'a fait de la peine ».
Ça peut sembler très simpliste, mais ce reflet des émotions lui permet de nommer ce qu'il vit et aussi de se sentir compris. Par la suite, on peut offrir une solution simple, un comportement acceptable. Ce petit truc fonctionne même dans les situations positives, comme dans une fête où les petits sont si heureux qu'ils deviennent surexcités « tu es très heureux d'être ici... »
Souligner les points forts
C'est aussi le moment, en fait, c'est toujours le moment, de remarquer tout ce qu'il fait de bien et de lui souligner. Vos commentaires positifs le valorisent, lui permettent de se sentir grand et fier. Il a donc des exemples de bons comportements et sait comment vous faire plaisir.
Grâce à un retour à la routine et à votre soutien, les comportements difficiles devraient diminuer peu à peu et tout devrait rentrer dans l'ordre.