Soyons honnêtes : le temps des Fêtes n'est pas vraiment le moment choisi pour adopter un régime équilibré et un mode de vie sain. Mieux vaut être réaliste et admettre tout de suite qu'on fera sans doute quelques entorses au Guide alimentaire. Trop d'interdits mèneront tout droit vers les excès.
Cela ne veut pas dire non plus qu'il faille céder à toutes nos envies et se gaver de bûches et de tourtières pendant deux semaines.
Est-ce possible de minimiser les dommages? Tout à fait. À condition de bien se préparer « le mental ».
La grande bouffe : dérapage contrôlé
Oui, il y aura des plats riches, décadents, servis à des heures étranges. Des repas qui s'éternisent alors que vous êtes attendue ailleurs dans une heure pour un autre repas. C'est ça, les Fêtes.
Il est tout de même possible d'éviter la crise de foie en adoptant quelques règles de base :
On évite d'arriver affamée à une réception
Si on a très faim avant de partir, on grignote quelques craquelins, un bout de fromage, des noix, bref on se fait un petit en-cas soutenant. On sera alors moins tentée de vider le bol de croustilles ou l'assiette de feuilletés aux champignons.
On pense santé, tout en se gâtant un peu
On le sait, rien n'est plus tentant que ce qui est interdit. On ne se prive pas de goûter aux bouchées ou plats qui nous tentent, mais on privilégie les aliments santé.
On écoute notre faim
Ça semble simple, mais nous ne sommes plus habituées à reconnaître, et surtout à écouter, notre sensation de faim et de satiété. On mange lentement et on reste à l'affût. On a plus faim? On arrête de manger. On se console en se disant qu'il y aura encore du ragoût demain ou après-demain.
On se tient loin des buffets.
On se fait une assiette et on va s'asseoir loin de la table de victuailles.
On boit beaucoup... d'eau!
L'alcool et le sel contenus dans les aliments nous déshydratent, ce qui occasionne des maux de tête et des malaises de toute sorte.
À la cuisine, on goûte avec retenue.
On le sait, rien n'est plus facile que de se remplir la panse, simplement en préparant le repas. Une petite bouchée de farce, une ou deux cuillerées de soupe, un ou deux croûtons de pain. On reste vigilante!
On bouge!
Si vous avez la discipline pour poursuivre votre programme d'entraînement, grand bien vous fasse! Par bouger, on entend ne pas rester assis à table ou au salon toute la journée. On fait un effort tous les jours pour sortir, faire une marche en famille, jouer dans la neige avec les enfants (et ce n'est pas la neige qui manque encore cette année!).
Rien de tel qu'une petite demi-heure à l'extérieur pour rosir les joues et redonner du pep. On a beau pester contre l'hiver, si on s'habille convenablement et qu'on prend le temps d'admirer les superbes paysages, on s'aperçoit que c'est une très belle saison.
Pourquoi ne pas inscrire une activité au programme de votre brunch? Après le repas, on invite toute la tablée à venir faire une marche. Qui sait, vous prendrez peut-être goût à ce bol d'air quotidien?
On dort!
On profite des journées de congé pour refaire le plein de sommeil. On essaie de ne pas trop surcharger l'horaire et on se repose. Des études récentes font un lien entre manque de sommeil et prise de poids. Qui dort dîne? Non : qui dort maigrit. Pour favoriser le sommeil, on évite de manger avant de dormir, on limite notre consommation de café, chocolats et autres excitants en soirée et on bouge. Et on ne se gène pas pour faire des siestes si l'horaire le permet.
Mais la règle d'or pour se sentir bien dans sa peau, c'est de passer du bon temps avec les nôtres. Si on remet nos parents et amis au coeur des festivités, il est fort à parier qu'on cessera d'angoisser et de culpabiliser des jours, voire des semaines à l'avance sur notre tour de taille.
Caroline Bouffard, rédactrice Canal Vie