
Quand votre cerveau ne vous donne aucun récit, vous avez l’impression qu’il est en train de surchauffé. Vous vous plaignez en répétant, « Je pense trop » sans réellement savoir quoi faire avec toutes vos pensées. De plus, vous avez souvent l’impression que vous êtes seule dans cette situation : les autres semblent être maîtres de leurs idées, mais vous, vous n’y arrivez pas. Il règne un tel fouillis dans votre tête que vous ne savez plus quoi faire pour reprendre le dessus et trouver une forme d’apaisement mental.
« Vous n’êtes pas seul! »
Dans son livre Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant, l’auteure Christel Petitcollin appelle « surefficience mentale » cette capacité à absorber plus d’informations des situations qui surviennent que la moyenne des gens autour de vous, de noter encore plus de détails par vos cinq sens en éveil et de vivre les émotions qui y sont reliées de façon plus intensive. Vous pouvez bien sentir que ça surchauffe dans votre tête. Comme vous êtes toujours en état de vigilance, prêt à capter le moindre détail (que les autres ne remarquent même pas!), votre sensibilité est exacerbée. Ce brouhaha mental a des effets émotionnels. Vous êtes en situation inconfortable parce que vous vous sentez impuissant à garder le contrôle. Évidemment que cette veille bien involontaire est épuisante : votre cerveau mouline des pensées à tout moment, fait des liens, stimule la production de doutes et d’inquiétudes, etc.
Arrêter de penser n’est pas possible. Il n’y a pas de remède miracle ni de bouton « stop ». Toutefois, il est possible de « penser mieux ».
1. Accepter votre manière de penser
Vous pensez beaucoup, c’est peut-être étourdissant (et même inquiétant), mais c’est aussi une façon créative de faire face à diverses situations. Vous êtes capable de trouver une solution innovatrice. Tout le monde a une façon unique de réfléchir. Arrêtez de critiquer sévèrement la vôtre. Toute cette arborescence (une idée en fait jaillir de nouvelles qui à leur tour, en font exploser d’autres, etc.) est un puits pour votre créativité et votre imagination. En voyant certains bons côtés à votre encombrement mental, vous réussirez à mieux dompter ces idées sans vous plaindre sans cesse de votre « trop-plein ».
2. Trouver des ancrages qui vous apaisent
Un ancrage permet d’associer un stimulus extérieur à un état interne et cette technique est efficace pour retrouver un certain contrôle sur votre esprit. Quelques notes de votre chanson préférée ont peut-être le fantastique pouvoir de vous calmer. Une photo d’un endroit ou de quelqu’un que vous aimez peut vous procurer un réconfort apaisant. Quand tout part en vrille, vous pourrez retourner à un état plus serein en vous servant de vos ancrages personnels.
3. Écrire ses pensées – phase 1 du ménage
Vous ne vous y retrouvez plus dans vos pensées? Mettez-les par écrit. Déversez une partie de ce flot incessant pour vous en libérer. Que ce soit pour faire des listes ou pour écrire votre journal intime, vous avez besoin de libérer votre cerveau. Vous y verrez plus clair.
4. Utiliser les cartes mentales – phase 2 du ménage
Pour mettre de l’ordre dans votre tête, vous pouvez aussi utiliser les cartes mentales pour faire des liens entre toutes vos idées. Le « mind mapping » permet de voir mieux vos idées en les reliant entre elles selon certains critères de cohérence ou de logique. Bye bye la confusion!
5. Arrêter la prolifération des doutes
Si votre surcharge mentale provoque la prolifération des doutes et des inquiétudes, ramenez toujours vos « dérives mentales » à des faits. Vous éviterez, du coup, votre tendance à l’exagération. Faites la part des choses entre les créations de votre esprit en ébullition et des faits observables.
6. Dédramatiser au lieu de créer des scénarios catastrophes
Quand vous êtes plus sensible que les autres aux moindres détails et que vous viviez intensément chacune des émotions générées par vos pensées, vous devez apprendre à dédramatiser. Relativisez vos pensées en vous disant – même à haute voix – des phrases qui auront la force d’arrêter la spirale qui débute dans votre tête. « Ce n’est qu’une pensée… » ou « Ce n’est pas si grave…».
À lire
Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant. Par Christel Petitcollin, Les éditions de l’Homme, 2018. ISBN : 978-2-7619-4886-9.