Julie Deslauriers, 38 ans.
Julie vit en couple sans enfant. Elle est coordonnatrice d'un centre récréatif pour aînés et au départ de l'aventure, elle désirait reprendre un second souffle et mordre à nouveau dans la vie.
Comment avez-vous décidé de participer à l'émission?
J'ai vu la publicité pour le recrutement de l'émission avec Chantal Lacroix. C'était un appel pour trouver des femmes qui avaient envie de rajeunir, pas nécessairement de perdre beaucoup de poids, mais de se sentir mieux dans leur peau. J'ai donc rempli le questionnaire et à la fin, je pleurais. Ça m'a fait prendre conscience que je ne pouvais pas continuer comme ça. Il fallait vraiment que je fasse quelque chose pour moi.
Qu'est-ce que l'aventure vous a apporté?
Ça m'a assurément donné une plus grande solidité physique et augmenté ma confiance en moi.
Qu'est-ce qui a été le plus difficile pour vous?
Définitivement, l'entraînement physique au départ. Je faisais mes journées de peine et de misère. Certains jours, je n'avais plus de voix au bureau et arrivée à la maison, j'étais incapable de faire mes corvées. Heureusement que mon conjoint était là pour m'aider! Au début, il faisait tout dans la maison.
Est-ce que vous croyez que vous auriez réussi ça par vous-même?
S'il n'y avait pas eu l'émission pour me motiver, je ne crois pas que j'aurais été capable de le faire parce que le processus est très exigeant et requiert une grande discipline. Je ne me serais pas rendue là. Le premier mois a été très difficile. Il fallait parfois que je passe des tests à jeun et qu'ensuite, j'aille m'entraîner sans avoir mangé. C'était beaucoup!
Je faisais aussi de l'insomnie au début. C'était quand même stressant la télé et tout. Je dormais donc très mal, parfois peu et je devais aller m'entraîner le lendemain. Et plus je suis fatiguée, plus j'ai faim. J'avais donc très envie de manger! Le deuxième mois, déjà, c'était moins pénible.
Quand avez-vous commencé à voir les résultats concrets, les changements associés à votre remise en forme?
Je suis partie trois semaines en vacances pendant l'été et j'ai donc cessé mon entraînement, mais déjà, je voyais que j'étais capable de faire les longues visites touristiques beaucoup plus facilement que l'été précédent sans m'épuiser.
Et aujourd'hui, je fais des choses que je n'aurais jamais crues possibles, comme courir dix kilomètres ou lever des poids que même mon chum n'arrive pas à lever. Je me sens plus en forme qu'à 16 ans quand je m'entraînais pour devenir sauveteur. C'est incroyable! Au retour de vacances, j'ai aussi pu réintroduire quelques aliments interdits comme le beurre en petite quantité, le pain, le fromage, le chocolat.
Quel a été, pour vous, l'aspect le plus difficile du processus?
L'aspect alimentaire. La perception de devoir me priver. Avant, j'adorais les desserts, mais pendant six mois, je n'en ai pas pris. On nous conseillait de ne pas consommer des aliments à risque et pour moi, les biscuits en faisaient partie. En général, les émotions me font trop manger et grignoter. Quand j'angoisse, que je me sens seule ou frustrée, je mange. Il a donc fallu que je trouve des façons de vivre mes émotions sans développer ce réflexe.
Et comment en êtes-vous venu à bout?
Je réussis assez bien à trouver un équilibre. Je me permets parfois quelques gâteries, mais en contrepartie, je m'entraîne davantage dans ce temps-là.
Qu'est-ce qui vous a le plus aidé pendant ces mois difficiles?
Les gens autour de moi... Ils m'ont beaucoup encouragée. Mon conjoint a adopté les mêmes habitudes que moi et fait à manger en suivant mes recettes. Et il a beaucoup maigri! Comme il avait plein de temps libre puisque je n'étais pas souvent à la maison, il a décidé de s'entraîner lui aussi.
Et puis, il y a eu mon entraîneure aussi. Elle m'a sauvé la vie. Elle a été hyper efficace. Je continue même à la voir et je paye de ma poche pour les consultations. Je ne me sens pas encore assez autonome pour poursuivre seule mes entraînements.
Quel conseil donneriez-vous aux gens qui veulent suivre le même chemin que vous?
De sortir de leur zone de confort, de se permettre de faire de nouvelles choses et de ne pas couper les mauvaises habitudes d'un seul coup. Je pense qu'il est plus prudent d'introduire les bonnes choses et tranquillement, elles vont prendre la place des mauvaises.