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Zéro déchet

Mode écoresponsable : s’habiller sans causer du tort au climat

On y pense rarement, mais quand on va magasiner, on achète des vêtements dont le long parcours — de leur fabrication jusqu’à l’achat — a déjà eu tout un impact sur le climat.

Comment réduire son empreinte écologique sans négliger son style ni son portefeuille? La mode peut-elle être écoresponsable? On te donne les vrais chiffres de la pollution et quelques solutions pour le climat.

L’industrie de la mode serait responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, ce qui représente environ quatre gigatonnes d’équivalent CO2 libérées dans l’atmosphère chaque année, soit cinq fois plus que l’ensemble des émissions annuelles de GES du Québec.

Le bilan carbone des chaussures n’est guère plus reluisant, on parle d’environ 700 millions de tonnes, soit 1,4 % des GES mondiaux. Par ailleurs, moins de 1 % des textiles vestimentaires sont recyclés en nouveaux vêtements, a estimé la fondation Ellen MacArthur

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Une question de cycle de vie

L’analyse du cycle de vie est une mine d’informations pour mesurer les impacts environnementaux d’un vêtement. Elle nous apprend, par exemple, que les fibres naturelles n’ont pas forcément une empreinte carbone plus faible que leurs équivalents synthétiques, car leur culture nécessite l’usage de carburants fossiles et d’importantes quantités d’engrais et de pesticides.

De son côté, la fabrication des fibres synthétiques, issues de dérivés du pétrole, est très énergivore, tandis que le cuir ou la laine proviennent de l’élevage d’animaux, qui sont d’importants émetteurs de méthane.

Concrètement, par rapport à un t-shirt en coton qui aura émis 7 kg éq. CO2 de la production à l’achat, le t-shirt en polyester ne s’en tire pas si mal avec ses 6 kg éq. CO2, tandis qu’un jeans aura généré trois fois et demie plus de GES (25 kg éq. CO2), un pull en laine huit fois plus (56 kg éq. CO2) et un manteau d’hiver, presque treize fois plus (89 kg éq. CO2)!

Des jeans par millions

Environ 1,25 milliard de jeans sont vendus dans le monde chaque année. Leur fabrication entraîne l’émission de 25 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 3,6 millions de piscines olympiques remplies de GES flottant dans l’atmosphère. Un bien lourd fardeau climatique pour un seul vêtement!

Comment limite l'impact de notre garde-robe?

L’industrie du textile doit absolument faire sa part en optimisant le recyclage des fibres pour éviter qu’elles n’aboutissent à la poubelle. Mais les consommateurs aussi peuvent poser quelques gestes concrets. On te donne des pistes de solutions!

  • Si tu tiens à acheter du neuf, privilégie l’achat de vêtements de qualité aux coupes classiques, tu les conserveres plus longtemps. 
  • Favorise les marques qui offrent de réparer les vêtements qu’elles vendent, elles sont de plus en plus nombreuses à adopter cette stratégie. 
  • Si tu n’as plus le goût de porter certains morceaux et qu’ils sont en bon état, apporte-les dans une friperie pour faire le bonheur d’un autre propriétaire.
  • Donne une seconde vie à ton vêtement!

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Miser sur la seconde main au lieu d’acheter du neuf est très avantageux pour le climat.

Ne laisse pas tes vêtements prendre la poussière!

Autre fait frappant : depuis une quinzaine d’années, le nombre de fois qu’on porte un vêtement a chuté d’environ 35%.

En moyenne, un vêtement serait porté jusqu’à 130 fois dans le monde, mais seulement 40 fois aux États-Unis. La fast-fashion participe à ce phénomène en encourageant les consommateurs à renouveler leur garde-robe régulièrement.

Miser sur la seconde main au lieu d’acheter du neuf est très avantageux pour le climat : il permet d’allonger le cycle de vie des vêtements et ainsi répartir l’impact de leurs émissions de GES sur davantage d’années.

Dans le même ordre d’idées, as-tu déjà entendu parler du swapping? Cette culture qui gagne en popularité repose sur l’échange de vêtements en magasin, dans le cadre d’une économie de partage. Grâce à ces garde-robes collectives — comme celles le Shwap Club, Local 23 ou Le Club de troc de Montréal —, on échange nos vêtements au lieu d’en acheter des neufs.

Oui, on peut être écoresponsable et tendance à la fois! 

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