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Zéro déchet

COVID-19 : quels masques porter pour préserver l'environnement?

En attendant que la population québécoise soit vaccinée contre la COVID-19, l’un des moyens les plus efficaces contre la propagation du virus reste le port d’un couvre-visage ou d’un masque

Mais quel est son impact climatique? Et existent-ils des masques à usage unique plus écoresponsables? On te donne plusieurs réponses.

Une femme fabrique des masques réutilisables en tissu.

Le couvre-visage réutilisable est le choix le plus écologique, puisqu’il est généralement fabriqué localement et qu’il est facilement recyclable.

Pour maximiser son effet protecteur, la santé publique recommande qu’il ait au moins trois épaisseurs.

Quant au masque jetable, il est certes populaire, mais il a deux gros défauts. Sa fabrication et son transport nécessitent des combustibles fossiles, ce qui génère beaucoup de gaz à effet de serre.

Aussi, il produit une énorme quantité de déchets : si on transpose les données d’une étude britannique au Québec, les masques jetables généreraient 16 000 tonnes de déchets de plastique annuellement.

D'autres options écoresponsables se développent

Néanmoins, le masque jetable (appelé aussi « masque de procédure ») est considéré plus efficace selon les études scientifiques, car il respecte des normes spécifiques. C’est pourquoi il est exigé en milieu de travail lorsque la distance de deux mètres ne peut être respectée.

Bref, pas le choix d’en porter un au boulot, mais bonne nouvelle : les alternatives plus sympas pour le climat se multiplient sur le marché!

Par exemple, l’organisme de recherche et développement privé à but non lucratif FPInnovations en est un bon exemple. Il propose un masque non médical prêt à fabriquer et entièrement biodégradable, dont les composants proviennent de forêts canadiennes gérées de façon durable.

Il n’y a pas de solution parfaite, car le masque de procédure n’a pas été conçu pour être recyclé.

De son côté, la firme Dorma Filtration se distingue aussi grâce à son appareil de protection respiratoire (APR) Dorma 99.

Ce masque québécois, récemment approuvé par Santé Canada et la CNESST, constitue une alternative écoresponsable de choix face aux N95. Puisque tous ses composants sont recyclables et qu’il est réutilisable jusqu’à 30 fois, un seul APR prive les dépotoirs de dizaines de masques jetables. Il a aussi une efficacité supérieure, car il filtre plus de 99 % des particules. 

Gageons que ces alternatives climato-responsables combleront bien des besoins sanitaires, tout en réduisant considérablement la production de déchets et de gaz à effet de serre!

Une femme avec un porte-visage achète des fleurs

Et le recyclage?

Oui, les masques jetables peuvent être recyclés, mais oublie ton bac vert : ils ne sont pas acceptés par les municipalités, en plus de pouvoir être contaminés.

Alors, vers qui se tourner pour se débarrasser de tes masques de façon écologique

Recyc-Québec a répertorié plusieurs entreprises locales qui offrent des services de récupération de masques et d’équipements de protection à usage unique.

Mais sache qu'il n’y a pas de solution parfaite, car le masque de procédure n’a pas été conçu pour être recyclé. Les solutions de valorisation existantes ne sont pas idéales pour le climat, car elles reposent le plus souvent sur l’incinération ou l’enfouissement, qui est l’option la moins dispendieuse.

Pour se débarrasser le plus écologiquement possible des masques et autres équipements de protection individuels (ÉPI), le CIUSSS de l’Estrie, en collaboration avec l’Université de Sherbrooke et MGA Environnement, a fait passer un projet-pilote à l’échelle industrielle.

Après avoir été broyés, les ÉPIS sont mélangés à de la biomasse forestière pour produire un matériau composite. Il sert à fabriquer des panneaux de revêtement, à produire du gaz de synthèse ou est incinéré pour produire de l’électricité, ce qui permet d’éviter le recours à d’autres carburants fossiles.

Une autre initiative québécoise à considérer vient de EXXELPOLYMERS. Cette entreprise de Bromont affirme être en mesure de recycler jusqu’à 50 millions de masques chirurgicaux chaque jour (collectés dans les boîtes de Go Zéro) en les intégrant à sa production de résine de plastique. Les petites billes qui en résultent sont vendues à des tiers pour être transformées en contenant de plastique, par exemple.

Bref, plusieurs solutions émergent, mais il faut garder en tête que ces masques ont une empreinte écologique. Alors autant les porter correctement et privilégier les masques réutilisables à triple épaisseur autant que possible!