Vous achetez tout bonnement des vivaces à la pépinière, en vous disant peut-être que vous n’avez pas le pouce vert. Vous vous demandez si vous réussirez à les faire survivre, mais vous ne vous doutez pas que votre problème peut être l’inverse: certaines envahiront vos plates-bandes et vous ne pourrez plus vous en débarrasser.
En effet, certaines plantes grossissent tout simplement trop vite et étouffent tout ce qui les entoure, alors que d’autres sont plus discrètes, mais font autant de dommage avec leur réseau racinaire qui s’étend partout dans le sol, empêchant les autres espèces de s’y enraciner.
Voici 9 plantes envahissantes à éviter de planter dans votre cour, ou à tout le moins, à adopter en connaissant leurs caractéristiques et en faisant le nécessaire pour les contrôler.
Il peut être tentant de planter cette vivace qui se plait dans tous les types de sols, au soleil comme à l’ombre et qui produit de jolies fleurs blanches. Mais, vous risquez de la regretter.
Une fois en sol, elle s’étend pernicieusement dans toutes les directions grâce à ses nombreux rhizomes. Elle étouffe alors les autres végétaux du secteur et nuit même à la germination d’arbres et d’arbustes.
Ses dommages ne s’arrêtent pas là. Elle quitte facilement les jardins pour envahir les forêts, causant des dommages environnementaux. Bref, évitez là autant que possible.
Le Macleaya est une grande plante herbacée, aux larges feuilles vertes. Elle peut atteindre 1,5 à 2,5 mètres de hauteur et s’étendre rapidement sur plus de 1,5 mètre. Au sommet de ses tiges se développent des fleurs minuscules groupées en grappe.
Bien qu’elle soit vendue en pépinière, cette vivace est considérée comme envahissante. Elle doit donc être ceinturée d’une bande de plastique ou de métal pour vous assurer que les rhizomes demeurent à leur place.
La Monarde est une vivace populaire pour sa floraison abondante. Toutefois, vous devez savoir qu’il s’agit d’une espèce envahissante.
Elle s’étend facilement grâce à ses stolons, soit des tiges souterraines, qui forment une talle qui ne cesse de grossir. Il faut donc s’assurer d’arracher le surplus de façon régulière.
Le muguet, bien qu’il soit un couvre-sol populaire, grâce entre autres à ses fleurs en clochette très parfumées, est une espèce qui se propage en peu de temps et qui a tendance à être envahissante.
Il peut s’avérer difficile à contrôler et devrait absolument être évité près des espaces naturels. De plus, toutes les parties de la plante sonttoxiques.
Il faut donc éviter à tout prix cette plante, surtout lorsque des jeunes enfants peuvent y avoir accès, ainsi que des animaux.
On aime bien retrouver de la menthe au jardin, mais il faut toutefois savoir qu’il s’agit d’une espèce envahissante. Si elle n’est pas contrôlée, elle se retrouvera rapidement partout sur votre terrain.
Si vous souhaitez la cultiver, il est donc préférable de la placer en pot et de couper ses tiges avant que ses fleurs ne se transforment en graines.
Le pétasite géant est une plante originaire du Japon, de la Corée et de quelques îles de la Russie orientale. Cette plante vivace renait chaque printemps, alors qu’une tige trapue garnie de fleurs jaune pâle surgit du sol.
Ensuite, des feuilles qui peuvent mesurer jusqu’à un mètre apparaissent, ce qui rend cette plante assez spectaculaire. Elle peut donc avoir certains avantages dans les grands espaces. Néanmoins, avant de la mettre en terre, il faut savoir qu’elle sera par la suite quasi impossible à éradiquer.
La plante se multiplie par des rhizomes souterrains qui colonisent lentement, mais sûrement tout l’espace environnant, étouffant toute autre forme de vie. Même si vous tentez d’enlever ses racines et rhizomes, il restera toujours un petit bout qui germera à nouveau par la suite.
Cette vivace est un joli couvre-sol pour les jardins d’ombre et en plus, elle possède de nombreuses vertus médicinales. Cependant, elle est trop souvent vendue comme simple plante ornementale, sans aucun avertissement.
Il s’agit encore une fois d’une plante qui s’étend grâce à son réseau de rhizomes et qui aura tendance à envahir les autres espèces. Une fois en terre, elle est donc, elle aussi, pratiquement impossible à déloger.
Elle réapparaitra chaque printemps si un seul et unique rhizome demeure en terre. Vous pouvez donc la planter en sachant qu’elle sera là pour y demeurer, et en vous assurant de la contrôler en la plaçant en pot ou en utilisant des bordures adéquates.
Il n’y a aucun danger que vous retrouviez la Renouée du Japon en pépinière. Mais, puisqu’il s’agit de l’une des pires espèces envahissantes au Québec, on l’ajoute à notre liste, au cas où vous l’apercevriez en bordure d’un lac ou dans un milieu humide, et que vous auriez envie d’en rapporter quelques tiges sur votre terrain.
Celles-ci ressemblent à des pousses de bambou et semblent, de prime abord, offrir un certain cachet, d’autant plus qu’elles atteignent deux à trois mètres en l’espace d’un été.
La renouée du Japon possède des rhizomes qui peuvent s'enfoncer à plus de 2 mètres de profondeur et s’étendre sur 7 mètres. Chaque tige forme alors des peuplements denses et étouffe les espèces indigènes, ce qui appauvrit la diversité biologique des écosystèmes.
En aucun cas, il ne faut transplanter la Renouée du Japon et si vous en apercevez, vous devez la couper au ras le sol.
PAR :