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La bataille judiciaire entre Louis Morissette et le riche homme d’affaires Luc Poirier vient de prendre un nouveau tournant.
Ce dernier, visé par une poursuite en diffamation de plus de 2 millions de dollars, vient d’échouer dans sa tentative de faire retirer de la preuve certains messages envoyés en privé à Morissette via Instagram.
L'affaire a commencé en février dernier, lorsque Luc Poirier a publiquement allégué que Louis Morissette percevait des honoraires de 5000 $ par événement organisé au nom de la Fondation Véro & Louis. Des propos que le couple Morissette-Cloutier juge «faux, trompeurs et gravement dommageables» pour leur réputation.
Deux semaines plus tard, Louis Morissette, Véronique Cloutier et leur fondation ont déposé une poursuite en diffamation, réclamant plus de 2 millions de dollars en dommages compensatoires et punitifs.
Dans une tentative de limiter les dégâts, Luc Poirier s’est tourné vers la Cour supérieure pour demander le retrait de certains extraits de la poursuite, dont ses messages privés envoyés à Louis Morissette sur Instagram. Il soutenait que ces échanges étaient confidentiels et ne devaient pas être utilisés comme preuve.
Mais la juge Eleni Yiannakis n’a pas été convaincue. Selon elle, le simple fait qu’un message soit privé sur une plateforme comme Instagram ne garantit en rien sa confidentialité. Elle souligne même que « les circonstances entourant cet épisode de relations publiques visant à éteindre un feu avant son embrasement peuvent difficilement se qualifier de non pertinentes ».
Dans les messages en question, Luc Poirier aurait notamment exprimé ses regrets à Louis Morissette et lui aurait proposé un « stunt » public pour redorer l’image de la fondation. Il aurait également mandaté une firme de relations publiques afin de proposer une solution à l’amiable.
La juge a tout de même accepté de retirer un passage du recours dans lequel le couple indiquait vouloir remettre toute somme reçue à la Fondation Véro & Louis. Ce passage a été jugé non pertinent sur le plan juridique, même si l’intention derrière le geste a été qualifiée de « louable ».
Elle ajoute qu’un tel argument pourrait mettre le tribunal dans une position délicate, en le forçant à trancher une cause où le rejet pourrait sembler priver une œuvre caritative d’un appui financier.
Cette décision ne met pas fin au litige, mais elle confirme que les messages privés envoyés par Luc Poirier pourront bel et bien être utilisés comme preuve dans la poursuite en diffamation. Le fond de l’affaire reste à être débattu, mais une chose est claire: le conflit entre ces deux figures connues du public québécois n’est pas près de se calmer.
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