Le duo rouvre l’enquête sur une saga judiciaire qui a secoué le Québec en 1987 : le meurtre de l’épouse d’un réalisateur de Radio-Canada, Gilles Perron. 34 ans plus tard, justice n’a pas été rendue pour la mère de famille MichellePerron.
Plus tôt aujourd'hui, j'ai eu l'occasion de discuter avec Marie-Claude Savard afin de connaître ses impressions sur le tournage de cette série true crime québécoise.
En regardant la bande-annonce, on comprend qu'il s'agit une saga judiciaire très intense! Comment as-tu vécu le tournage de la série?
« J'ai vécu ça intense! Moi j'ai été hantée par cette histoire-là pendant un an. J'ai été absorbée. Comme tous ceux qui sont mordus de true crime, c'est quasiment dans les tripes qu'on vit ça! Nous, comme documentaristes, on a vécu ça pendant une année complète. Moi, j'ai passé des nuits blanches. Je pensais à ça tout le temps. J'étais investie d'une mission, et c'était la première fois dans ma carrière que je faisais ce genre de projet là. C'est d'une intensité inégalée! Sébastien Trudel et moi, on parlait de ça tous les jours. Pauvre Maxim Martin [qui complète leur trio de l'émission Ça rentre au poste! à ÉNERGIE], il n'était plus capable! Je pense qu'il en connaît autant que nous sur l'affaire Michelle Perron parce qu'on en parlait tout le temps! »
« La plus grosse surprise que j'ai eue, c'est par rapport à ce dossier cold case. Je me suis dit qu'il faudrait probablement faire un effort pour raviver la mémoire des intervenants et aller chercher des émotions. Je pensais que ce serait froid, comme c'est le milieu judiciaire, avec des policiers et tout. Je voyais ça très raisonné au départ, et je croyais qu'il y aurait moins d'émotion à la caméra. Mais ce n'était pas ça du tout! Chaque personne qu'on appelait, c'était un flot d'émotion! On appelle ça un cold case, mais je vais te dire que c'était bouillant, cette affaire-là! Il y a eu beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d'humanité et d'émotion que je pensais dans ce type de projet là. »
Qu'as-tu appris sur toi-même?
« J'ai toujours eu de l'écoute et de l'empathie et c'est ce qui fait que je fais des entrevues. Avec ce projet, j'ai découvert que j'avais un sang-froid que je ne me soupçonnais pas. J'ai eu vraiment beaucoup de sang-froid là-dedans. J'ai été capable de faire face à de grandes émotions de la part des gens à qui on parlait. Parfois, c'était de la peur, des craintes, des menaces... J'ai eu beaucoup de sang-froid et c'est ce que j'ai découvert sur ma personne! »
