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En Vedette

Geneviève Morin, l'ex de Julien Lacroix, lui pardonne

«Cette semaine, j’ai fait quelque chose que j’aurais dû faire il y a longtemps: je me suis assise avec Julien Lacroix. Cette semaine, j’ai fait la paix avec Julien»

Geneviève Morin, l'ex-amoureuse de Julien Lacroix, a partagé un message poignant de vérité via ses réseaux sociaux, dévoilant qu'elle avait fait la paix avec l'humoriste et pardonné ses gestes passés.

C'est via Instagram que la conceptrice et rédactrice a publié les détails de sa rencontre avec l'humoriste déchu.

«Pour en finir avec toute cette histoire. 🌤», dévoile-t-elle tout simplement, avant son long message détaillant les raisons de sa rencontre avec Julien Lacroix.

«Cette semaine, j’ai fait quelque chose que j’aurais dû faire il y a longtemps: je me suis assise avec Julien Lacroix. Cette semaine, j’ai fait la paix avec Julien.

Je le sais, on n'a toutes et tous pas le même cheminement. Certaines personnes préfèrent ne jamais revenir en arrière, d'autres oui. Je fais partie de cette dernière catégorie. Et vous savez quoi? C'est correct. Si je dis que c'est correct, c'est parce que je veux arrêter d'être gênée d'assumer mon profond malaise face au déroulement de cette histoire. J'ai envie de parler de l'étiquette de victime qu'on colle sur mon nom et qui me dérange depuis le début. Je ne peux pas le nommer autrement depuis deux ans, les médias m'invisibilisent sous un chiffre. Neuf. Mais les médias ne sont pas les seuls à le faire, il n'y a qu'à regarder la liste violente créée à la suite des dénonciations. Là aussi, impossible d'y choisir sa place. On refusera de vous écouter et on vous comptabilisera contre votre gré sous le chiffre neuf. « Pour votre bien. »

Mon malaise vient du fait qu'on ne m'a pas écouté et qu'on n'a pas eu envie de le faire : il est arrivé qu'on me passe en entrevue et qu'on ignore complètement mes inconforts préalablement mentionnés à la recherchiste, parce que c'était plus payant pour l'auditoire de parler de l'étiquette et non de la personne qui se trouvait en dessous. Pour les clics peut-être. Pour les hyperliens sinon. Qui sait. Mais certainement pas pour faire le bien. Pas « pour mon bien », en tout cas. Je me suis longtemps demandée si c'était valide de me sentir invisibilisée : après tout, on en parle partout et on fait des liens. Et puis, un jour, jai eu la vague impression d'avoir été instrumentalisée. Au profit de quoi? Dur à dire.

Je ne veux pas prêter de mauvaises intentions à personne, mais je veux dire aujourd'hui comment je me sens depuis deux ans. Comment j'ai vécu les choses de mon côté, du moins. On accorde plus d'importance à ce qui choque qu'à ceux et celles qui sont réellement impacté.es par le choc. Ça m'aura pris deux ans pour réaliser (assez tragiquement) qu'on met de côté les humains qui se trouvent sous une histoire à clic, et ce, pour faire sensation. Et au final, on oublie les dommages collatéraux, on oublie qu'on parle de choses qui font du mal et on met de côté l'impact que ça peut avoir sur les personnes concernées de près ou de loin par l'histoire c'est déshumanisant. C'est triste. Surtout, c'est violent.

L'invisibilisation, c'est violent. C'est aussi ironique que je parle encore de violence, alors que c'est ce que pris la peine de soulever dans un article d'Urbania, en 2020. Deux ans plus tard, je constate comment la société est elle-même terriblement violente envers les gens qu'elle a envie d'haïr. Ça me fait sentir toute mal à l'intérieur quand je pense qu'on condamne collectivement la violence par la violence. Deux ans plus tard, j'en ressors plus fragilisée que jamais. J'avais donc besoin de parler en mon nom à Julien. J'avais besoin de l'écouter, et surtout de m'excuser pour toute cette violence que jamais je n'ai cautionnée. Aujourd'hui, j'ai envie d'assumer le fait que je ne souhaite pas son mal. Que je n'ai jamais souhaité son mal. Que peu importe ce qui s'est passé entre nous, jamais je n'ai souhaité de violence.

C'était essentiel de m'asseoir et de faire la paix avec cette partie importante de ma vie. Il fallait recoller les morceaux, ensemble. Et dire « paix » me semble étrange, personnellement je n'ai jamais été en guerre contre qui que ce soit. Contre personne. Plutôt, j'ai l'impression d'avoir été emportée dans un arc narratif qui a beaucoup plus servi aux autres qu'à moi-même. Cette semaine, j'ai donc franchi une grosse étape dans mon cheminement personnel d'humaine : j'ai compris que la réconciliation, pour moi, c'est la clé. J'ai aussi pris un pas de recul et j'ai réalisé que c'est comme ça que ça aurait dû se régler depuis le début. Assis face à face, sincères, repentants et surtout soucieux du bien de l'autre. Loin du public et des clics.

Voilà. J'avais envie de partager ça avec tout le monde, je me sens plus légère, je vais bien. J'ai l'impression d'avoir fermé une porte et de respirer un peu mieux... Comme si j'avais enlevé une pression sur mes épaules. Une pression que j'étais épuisée de traîner depuis plus de deux ans. Comme si je m'étais affranchie de cette violence qui me suivait. Surtout, j'ai le sentiment d'avoir fait la bonne chose pour mon cœur. Pour ma tête aussi. Pour ma parole surtout. Je nous souhaite d'avancer vers plus de beau, à lui et à moi. À toute la société, je nous souhaite un peu plus de paix, d'écoute et de résilience.»

Rappelons que Julien Lacroix a été largué par son agence en 2020 après avoir été visé par des allégations d'agressions et d'inconduites sexuelles. Dans un reportage publié par Le Devoir, neuf femmes racontaient avoir été victimes d'agressions ou d'inconduites sexuelles de la part de l'humoriste.

L'ancienne amoureuse de l'humoriste, Geneviève Morin, avait aussi réagi à son message d'excuses. Lisez sa déclaration ici. Rappelons que cette dernière, qui l'a fréquenté de 2013 à 2019, avait affirmé au Devoir avoir été agressée après leur rupture.

Julien Lacroix a tenté un retour sous les projecteurs en juillet dernier, mais il a dû annuler le tout à cause de menaces visant sa famille.